L’administration américaine dirigée par l’imprévisible Donald Trump a imposé des sanctions à Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, ont rapporté les médias. C’est le secrétaire d’État américain Marco Rubio qui l’a fait savoir sans donner les raisons convaincantes si ce n’est que Francesca Albanese aurait fait pression sur la Cour pénale internationale pour qu’elle enquête et poursuive les responsables, entreprises et dirigeants américains et israéliens pour les crimes commis contre les Palestiniens.
Aujourd’hui, le monde vit sous l’arbitraire des puissants. La victime est sanctionnée tout simplement parce qu’elle a accompli sa mission avec courage et cohérence, en mettant en œuvre les textes onusiens concernant les violations des droits de l’homme dans des territoires occupés par des puissances tierces. Mme Albanese paie pour avoir fait son boulot correctement, celui de ne pas “se plier à la volonté d’une superpuissance ou d’un État qui poursuit des politiques d’annihilation, mais à protéger une population civile assiégée, martyrisée par les bombardements, les privations et la violence quotidienne”, écrit la parlementaire italienne Stefania Ascari à propos de ce qui est advenu à sa compatriote Albanese. La parlementaire a exprimé sur sa page Facebook toute sa proximité, son soutien total, son admiration et mon estime envers sa compatriote, qui selon elle, “incarne les plus hautes valeurs de la justice internationale.”

Albanese, qui reçoit régulièrement des menaces de mort et subit des campagnes de diffamation bien orchestrées par Israël et ses alliés, s’efforce courageusement de demander des comptes à ceux qui soutiennent et perpétuent le génocide à Gaza. Son bureau onusien a publié des rapports détaillés documentant les crimes de guerre commis à Gaza et en Cisjordanie, dont l’un, intitulé « Le génocide comme effacement colonial ». Récemment, elle a nommé plus de 60 entreprises qui soutiennent et profitent de l’occupation et des opérations militaires d’Israël dans les territoires palestiniens dans un rapport de 24 pages. Y Sont citées les grandes entreprises mondiales de technologie, dont Google (Alphabet), Microsoft, Amazon, IBM et Palantir, qui “fournissent un soutien technologique aux opérations israéliennes”. En outre, des géants de l’énergie tels que Chevron et BP, ainsi que des entreprises de construction et de machines comme Caterpillar et Volvo, sont également nommés. Les institutions financières dont Barclays et BNP Paribas sont citées pour fournir des services d’investissement et de banque liés à l’expansion des colonies et aux activités militaires, rapportent les médias libres. Dans son rapport, elle appelle à “une responsabilité urgente des entreprises et exhorte les entreprises à mettre fin à toute complicité dans ce que le rapport qualifie de violations systématiques des droits humains contre les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie”. D’où la riposte attendue ses Puissants de ce monde contre cette voix qui défend la justice et les sans voix. Récemment aussi, et lors du 3e déplacement aux USA en l’espace de six mois du criminel de guerre demandé par la justice internationale, le ci-devant Netanyahou, la rapporteuse spéciale des Nations unies a appelé trois États européens à s’expliquer sur l’autorisation accordée à son avion de traverser en toute impunité leur espace aérien. « Les gouvernements de l’Italie, de la France et de la Grèce doivent expliquer pourquoi ils ont offert un couloir aérien et un passage sécurisé à Benjamin Netanyahou, alors même qu’il est recherché par la Cour pénale internationale, qui devrait l’arrêter conformément aux obligations du Statut de Rome », a écrit Mme Albanese pour qui les citoyens de ces trois pays européens “méritent de savoir qu’à chaque fois qu’une décision politique viole l’ordre juridique international, cela les affaiblit, nous affaiblit tous, et nous expose, eux comme nous, à de graves dangers”.
En sanctionnant cette femme, les USA et ceux qui soutiennent leur acte arrogant et arbitraire, se mettent en réalité au ban de la justice internationale.
Abbas M.