En ces moments caniculaires, la chaleur et les rayons ardents du soleil sont un problème de taille pour les humains que nous sommes, surtout lorsqu’on réside dans la région du « houmane ». Les grandes chaleurs sont là, et rien ne va plus pour les habitants qui passent du doux climat printanier à la chaleur intense de l’été. Le corps humain ne répond plus comme durant les autres saisons de l’année où il fait bon vivre. Chaque mouvement dans la rue est pesant. La gorge est sèche et la parole éteinte. Dès les premières lueurs du jour, le soleil tape fort et le thermomètre fait des siennes. Les gens s’abritent comme ils peuvent du soleil sous les arbres et le long des murs en se couvrant la tête et en s’abreuvant de grandes gorgées d’eau. Les animaux aussi (chiens, chats et… cigognes) payent le prix fort du bouleversement climatique qui revient chaque année depuis l’apparition de cet effet de serre. Chaque jour qui passe la température grimpe pour atteindre l’intenable zone rouge.
A partir de midi c’est la fournaise et les gens commencent à regagner le bercail et les endroits frais et climatisés du domicile. L’histoire dit que la ville de Chlef a été bâtie dans une espèce de cuvette naturelle où l’air frais ne circule pas pour nous apporter un peu de clémence. Il n’y a pas non plus assez de végétation ni d’endroits frais pour atténuer les vagues de chaleur qui nous fouettent la journée durant lorsqu’on se déplace en milieu urbain. Il faut reconnaitre que tout le mal provient de ce soleil et de ses rayons qui nous rendent un peu maboul. Chlef malgré sa position géographique dans le Nord possède un climat assommant et insupportable, pareil à celui du Sud. Pour faire face à cette chaleur intense, les gens se débrouillent comme ils peuvent pour se soulager : il y a la solution du climatiseur mais celle-ci est très onéreuse et coûteuse en consommation d’électricité. Les gens nantis prennent la formule des vacances et s’installent pour quelques jours dans une maison louée au bord de la mer a des prix coûtants, tandis que d’autres, moins nantis mais véhiculés, font la navette pendant toute la semaine entre Chlef et Ténès pour goûter au plaisir de la mer en famille.
La nature est telle et ne nous a pas gâtées. Il faut le reconnaitre que rien n’a été entrepris pour aménager des parcs aquatiques et des piscines en favorisant d’autres lieux de villégiature comme des colonies de vacances, des centres de vacances familiaux pour distraire et apporter du confort aux citoyens. Car on peut remédier d’une façon ou une autre à cette canicule en créant des piscines, des bassins de natation, des parcs naturels, etc. Logiquement Chlef devrait être considérée comme une ville balnéaire où les gens de la région bénéficient des atouts bénéfiques de la mer. Il faut ouvrir beaucoup d’accès vers le littoral pour faciliter les déplacements de l’intérieur de la wilaya vers la côte. Hélas, rien n’a été entrepris dans ce sens pour que les gens de Sendjas, Boukadir, Ouled Ben Abdelkader Oued Fodda s’offre des séjours quotidiens à la plage et ce, en raison de l’accès difficile à la mer : une route nationale archaïque avec une voie unique sur laquelle circulent voitures légères, camions et tracteurs agricoles depuis la nuit des temps. Malgré les cris et la colère des gens, la route n’a pas changé et la circulation devient de jour en jour pénible. Des bouchons incroyables se forment dans les agglomérations traversées par la nationale 19, notamment, et la frustration des habitués de ce tronçon infernal de Chlef-Ténès ne fait que croître.
Le projet de double voie qui s’est arrêté de façon inexpliquée ne veut plus redémarrer. « Allah el hed » les gens n’en peuvent plus de vivre ce calvaire qui revient depuis plus de dix ans sans résultats probables. « Aam yedhmane Aam » et la route vers la mer demeure la clé de tous nos problèmes de circulation…
Hamid Dahmani