L’agression israélienne unilatérale contre l’Iran a immédiatement ébranlé les marchés : les prix du pétrole et du gaz flambent, tandis que les places boursières s’enfoncent dans ce climat d’incertitude.
Aussitôt après cette surprenante agression qui a causé d’énormes pertes humaines et en installations stratégiques (nucléaires), les cours du pétrole ont bondi de plus de 11 % et ceux du gaz à 4,5%, a-t-on constaté. Le Brent et le WTI affichent tous deux une hausse de plus de 5 %, à environ 73 $ et 72 $ le baril respectivement. Cette flambée du brut a placé cette énergie sur sa plus forte hausse depuis plus de cinq ans. Cette hausse du prix du brut s’explique par les craintes d’une pénurie d’approvisionnement en cette matière première. C’est que près d’un cinquième de la consommation mondiale de pétrole, soit environ 18 à 19 millions de barils par jour de pétrole, de condensats et de carburant, transite par le détroit d’Ormuz, sous contrôle de Téhéran qui pourrait bloquer les flux.
Il en est de même de l’or et des bons du Trésor qui ont immédiatement bondi sur les marchés asiatiques, selon les experts. C’est que les investisseurs se sont rués vers le métal jaune en tant que valeur refuge dans un contexte de forte incertitude. « Les prix sont désormais très proches d’un nouveau record historique. Si les tensions persistent, l’or pourrait bientôt franchir ce niveau. En période d’incertitude, les investisseurs font confiance au métal jaune, et c’est précisément ce qui stimule la demande actuelle », a déclaré Aksha Kamboj, président exécutif d’Aspect Global Ventures, cité par les médias.
Sur les places boursières, on a relevé la chute des contrats à terme sur le S&P E-mini américain de 1,6 % et ceux du Nasdaq de 1,7 %. Les contrats à terme sur l’indice paneuropéen STOXX 50 ont reculé de 1,7 %. Le Nikkei japonais a reculé de 1,1 %, le KOSPI sud-coréen de 1,3 % et le Hang Seng de Hong Kong de 1 %, a-t-on indiqué. Idem pour les actions européennes. Alors que le conflit entre l’entité et l’Iran recherché depuis longtemps par les extrémistes sionistes, venait de commencer, après des attaques de grande envergure lancée contre l’Iran avec l’aval des États-Unis, ayant ciblé des installations nucléaires, des usines de missiles balistiques et des chefs militaires, des scientifiques et des civils, l’inquiétude est grande quant à l’avenir du Moyen-Orient, notamment pour ses ressources énergétiques. Ce conflit qui risque par la faute d’une clique belliciste, d’embraser cette région stratégique ajoute à la volatilité des marchés déjà perturbés par la guerre commerciale ouverte par la politique tarifaire de Trump.
A. M.