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Tipasa : les usagers du transport urbain souffrent le martyre

Le déplacement au niveau de la ville côtière de Tipasa est un véritable cauchemar tant pour les automobilistes que pour les usagers du transport public urbain. Pour les premiers, ce sont les embouteillages qui se forment au niveau du centre-ville qui les inquiètent et qui leur donnent du fil à retordre. En effet, le manque de voies secondaires pour détourner le flux de véhicules empruntant les deux axes principaux saturés et encombrés tous les jours de la semaine. Malgré l’ouverture de l’autoroute est-ouest du littoral, dont les travaux se sont arrêtés à Sidi Ghiles, à une trentaine de kilomètre à l’ouest de Tipasa, la congestion du trafic n’en demeure pas moins stressante au niveau du centre-ville de Tipasa. Cette infrastructure routière censée permettre aux automobilistes en provenance de l’est et se dirigeant vers l’ouest de Tipasa en la contournant n’a finalement pas eu l’effet escompté. Les deux artères principales qui traversent le centre-ville d’est en ouest suffoquent sous le nombre impressionnant de véhicules qui y circulent, ce qui crée des encombrements monstres au niveau de certains points noirs, notamment les carrefours. Selon les automobilistes de la région, cette situation résulte de l’absence de feux tricolores qui pourraient contribuer efficacement à la fluidité de la circulation.

Quant au calvaire que vivent les usagers des transports publics, il est pire que celui enduré par les automobilistes. Si ces derniers sont plus au moins libres de se déplacer à bord de leurs véhicules et de choisir et les horaires et les voies à emprunter, les citoyens ayant recours aux transports en commun dépendent du bon vouloir des propriétaires des bus, de leurs chauffeurs et receveurs. En effet, comme partout en Algérie, ils agissent comme bon leur semblent ne se souciant guère du respect des horaires de départ et d’arrivée. Les usagers du transport public ont longtemps oublié ce que signifie les mot « programmation » et « horaire ». Leur sort est entre les mains de personnes sans foi ni loi dont le seul objectif est d’engranger un maximum de gains, en un laps de temps très court si possible.

Leurs pratiques délictuelles, qui pénalisent lourdement les passagers se font au vu et su de tous, en raison de l’absence des services de contrôle. De fait, les chauffeurs de bus ne quittent le quai qu’après avoir rempli le bus à craquer.  Partout, le tour de rôle au niveau des quais se fait de manière indépendante, les bus privés ont leur propre programme qui est différent de celui des bus des entreprises publiques. Sauf qu’à Tipasa le tour de rôle est mixte ! Les usagers interprètent ce comportement comme une ruse de la part des transporteurs privés pour obliger les usagers à se déplacer dans leurs bus car, à l’évidence, ces derniers préfèrent ceux de l’Etat qui respectent plus ou moins les horaires de départ et d’arrivée en plus du fait qu’ils soient mieux organisés.

H. B.

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