La résistance palestinienne à Gaza a remis ce samedi matin, à Gaza, six détenus sionistes aux représentants de la Croix-Rouge, libérés lors du 7ème échange de prisonniers avec l’occupation israélienne contre 602 Palestiniens détenus dans les mouroirs sionistes.
Selon le Bureau d’information palestinien sur les prisonniers, il s’agit de 50 prisonniers condamnés à la réclusion à perpétuité, de 60 autres condamnés à de lourdes peines et 47 prisonniers de l’accord « Loyauté envers la liberté » qui ont été de nouveau arrêtés. Enfin, il s’agit de 445 prisonniers de la bande de Gaza arrêtés après le 7 octobre.
Cet échange a été précédé jeudi d’une restitution par la résistance de 4 corps de colons tués dans des raids aériens israéliens durant les 15 mois de l’agression contre Gaza et que les tenants du colonialisme israélien cherchent à nier leur responsabilité quant à leur mort. Une confusion due au manque de moyens, selon la résistance, survenue sur l’un des corps remis à l’ennemi, a donné lieu en Israël et dans le monde occidental le soutenant à des interprétations malvenues accusant la résistance de ne pas respecter l’accord de trêve. L’erreur a été rectifiée le lendemain vendredi, lorsque la résistance a remis le vrai corps concerné par la restitution et a demandé à Israël de rendre la dépouille de la femme remise auparavant sens être entendue. Pour mieux cacher sa responsabilité sur l’assassinat de ses coreligionnaires, Netanyahou s’est dit engagé à “traduire en justice (sic) les auteurs de leur mort”, alors que les vrais auteurs sont archiconnus dont lui-même. Le même Netanyahou n’a pas hésité à afficher dans les médias internationaux avec le portrait des deux bambins que son armée à massacrés lors de ses nombreux raids aériens, dans une quête peu scrupuleuse d’engranger quelque plus-value politique éhontée sur le dos des morts. C’est sa nature de manœuvrier indigne.
Cela rappelé, la résistance palestinienne a démenti les accusations des occupants sionistes quant à sa responsabilité sur la mort des détenus notamment la famille Bibas. Dans un communiqué publié vendredi, le mouvement Hamas a indiqué que “les allégations du porte-parole de l’armée d’occupation sioniste et son accusation de la résistance dans le meurtre de la famille Bibas, ne sont que des mensonges purs, ajoutés à une longue série de mensonges qu’il raconte depuis quinze mois dans le contexte de la guerre d’extermination contre notre peuple palestinien, qui est une tentative désespérée d’échapper à la responsabilité de son armée criminelle pour le meurtre de la famille. La famille Bibas a été tuée, en plus de ses autres crimes qui ont affecté les prisonniers de la bande de Gaza”. Le texte a ajouté que ”l’armée d’occupation, ses porte-parole médiatiques et son gouvernement fasciste extrémiste ont pratiqué les méthodes les plus odieuses de désinformation et de fausse propagande, essayant à plusieurs reprises de détourner l’attention de l’opinion publique mondiale de leurs crimes brutaux, de la guerre d’extermination, du nettoyage ethnique et des massacres odieux qu’ils ont commis contre des civils sans défense et contre tous les aspects de la vie dans la bande de Gaza, pour que le monde découvre plus tard la fausseté et la fausseté de leurs histoires et la laideur de leurs crimes contre l’humanité”.
Peu avant la cérémonie de libération des détenus à Gaza mais aussi en Palestine occupée, les forces de répression de l’occupation perquisitionnent les maisons des Palestiniens qui devraient rejoindre leurs familles et mettent en garde celles-ci contre “toute apparition festive”, a indiqué le Bureau palestinien d’information des prisonniers. C’est une habitude acquise depuis la mise en œuvre de l’accord de trêve que Netanyahou et ses sbires utilisent pour cacher leur défaite connue de tous, à Gaza.
Pour ce 7ème échange, la résistance a organisé deux cérémonie de remise des détenus sionistes aux représentants de la Croix-Rouge, l’une à Rafah au sud de Gaza où deux colons ont été renvoyés en Israël et l’autre à Nusseirat, dans le centre de la bande. Comme les précédents échanges, les TV du monde ont montré des combattants palestiniens munis d’armes de guerre saisies auprès de l’envahisseur sioniste, de véhicules flambant neufs également saisis et portant des tenues militaires impeccables, signes de leur disponibilité à faire face à toute menace de l’ennemi.
Durant ces cérémonies, la résistance a délivré des messages de victoire qui indisposent fortement les sionistes israéliens dont le chef du gouvernement Netanyahou, dévorant son cœur de colère face à cette présence ostentatoire du Hamas qu’il n’a pas réussi à “éliminer” comme promis à ses coreligionnaires.
A cette occasion, le mouvement Hamas a fait savoir que 33 jours se sont écoulés depuis la première phase, “sans que l’occupation n’achève la mise en œuvre complète des termes de l’accord”. Il a ajouté que “la situation à Gaza est catastrophique, ce qui nécessite que les médiateurs fassent pression sur l’occupation pour qu’elle mette en œuvre le protocole humanitaire”, renouvelant sa “volonté d’achever un processus d’échange complet, un ensemble de mesures, basé sur la cessation définitive de la guerre, le retrait de l’occupation et la reconstruction de la bande de Gaza.”
Autre message de la résistance, la “présence massive du public” est un signe de “la cohésion entre le peuple et sa résistance (qui) est profondément enracinée et solide.” Par ailleurs, la résistance a estimé “clair pour l’opinion publique sioniste qu’elle a deux options : soit recevoir ses prisonniers dans des cercueils en raison de l’arrogance de Netanyahu, soit les accueillir vivants conformément aux conditions de la résistance”.
Les attentes des Palestiniens, notamment de Gaza, devraient figurer dans l’ordre du jour du sommet arabe prévu le 4 mars prochain au Caire. Or, les Arabes sont divisés. Du reste, l’agence de presse saoudienne SPA a fait part d’une “réunion consultative fraternelle” tenue à Riyad à l’invitation du prince héritier saoudien pour “échanger des vues sur les questions régionales et internationales”. La réunion “a notamment discuté des efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et de l’évolution de la situation dans la bande de Gaza”, selon cette source. Celle-ci a cité les participants à cette réunion, à savoir le roi de Jordanie, l’émir du Qatar, le président égyptien, le président des Émirats, l’émir du Koweït et le prince héritier de Bahreïn. La ligue arabe a annoncé qu’elle tiendrait son sommet extraordinaire pour discuter de la situation à Gaza des semaines après l’annonce par Trump de déporter les populations de l’enclave dans les pays voisins. La rencontre de Ryadh que d’aucuns ont interprétée de mini-sommet arabe avant le sommet entre les alliés de Washington, destinée à s’entendre sur leur position vis-à-vis de cette question épineuse pour ne pas inquiéter leur sponsor US. On connaîtra la vérité le 4 mars…
Abbas M.