La résistance palestinienne à Gaza a remis ce samedi aux représentants de la Croix-Rouge trois prisonniers israéliens, dont un militaire, libérés en échange de 183 détenus palestiniens dans le cadre du cinquième échange de la première étape de l’accord de trêve signé avec le gouvernement de l’occupation sioniste et entré en vigueur le 19 janvier dernier.
Lors de la cérémonie de remise, l’un des détenus libérés a appelé les proches des détenus encore aux mains de la résistance de poursuivre la mobilisation pour que l’accord de cessez-le-feu soit mené à son terme et que l’ensemble des détenus soient libérés. C’est un message aux partisans de la reprise de la guerre parmi les tenants de l’occupation dont le criminel Netanyahou et ses deux ministres terroristes alliés, les sinistres Smotrich et Ben Guevir.
Pour la première fois, les dirigeants de la résistance ont opté de libérer des prisonniers de la zone centrale de la bande de Gaza, épargnée par l’armée sioniste pendant ses raids destructeurs contre Gaza. Ils ont ainsi organisé la cérémonie de remise en liberté de prisonniers dans un espace “intact” à Dir Al Balah, sur l’emblématique rue Salah Eddine, nettoyée pour la circonstance et où ont été alignés des combattants armés, en tenue militaire, les visages masqués pour préserver leur anonymat, choisis parmi les unités d’élite des brigades Al Qassam (Hamas) et d’Al Qods (Djihad), qui ont résisté héroïquement aux envahisseurs sionistes largement suréquipés durant le génocide mené contre Gaza. En les présentant “frais dispos” ainsi, devant les caméras des TV internationales, les dirigeants de la résistance palestinienne cherchent à démontrer aux tenants de l’occupation et à leurs sponsors et soutiens que, malgré des pertes dans leurs rangs, ils sont encore présents pour défendre leur terre légitime, la Palestine occupée. “Nous sommes le déluge, nous sommes le jour d’après”, peut-on lire sur l’une des pancartes installées sur l’estrade préparée pour la cérémonie de remise des prisonniers israéliens aux représentants de la Croix- Rouge chargés de la conduire “en face”. Sur d’autres pancartes, dont certaines illustrées de posters de hauts dirigeants militaires de la résistance tombés récemment au champ d’honneur, on lit en hébreu : « Victoire absolue ». Un message en référence à la phrase que répétait le criminel Netanyahu lors de sa guerre totale contre Gaza durant 15 mois, pour le narguer. Ce message n’a pas échappé aux médias israéliens pour qui et “alors que Netanyahu est (en visite) à Washington, le Hamas, moquant le Premier ministre, a installé une tribune avec une banderole indiquant « Victoire absolue » illustrée de sa photo”.

La présence imposante de combattants palestiniens à cette cérémonie symbolique est aussi un message de dissuasion aux tenants de l’occupation et au président US qui ont des “vues” sur Gaza en projetant de transférer contre leur gré ses légitimes propriétaires vers des pays voisins pour en faire, selon l’expression colonialiste de l’affairiste Trump, « une nouvelle Côte-d’Azur du Moyen-Orient. »
Ce samedi et comme lors des échanges précédents, les forces d’occupation sionistes ont effectué des “descentes musclées” dans les domiciles de nombre de familles de détenus palestiniens libérés pour les menacer de représailles en cas de célébrations de leur mise en liberté. En dépit de ces menaces, les familles des détenus palestiniens ne manquent pas d’afficher leur joie de voir leurs proches quitter l’enfer des geôles sionistes et échapper aux mauvais traitements infligés dans ces hauts lieux de la mort non “observés” par les observateurs occidentaux et leurs supposés défenseurs des droits humains. Il faut savoir que nombreuses sont les familles palestiniennes qui ignoraient jusqu’à aujourd’hui samedi, le sort de leurs proches et des endroits où ils se trouvaient depuis leur rapt par les forces de répression sionistes et n’ont appris qu’ils sont encore en vie, que ce jour de libération annoncée par la résistance. Beaucoup de Palestiniens sont portés disparus et leurs familles ignorent tout de leur sort.
Ces pratiques dignes des oppresseurs foulant au pied les droits des occupés sur leurs terres, tranchent radicalement avec la noblesse d’âme et de haute moralité de la résistance qui fait montre de respect absolu et de comportement exemplaire envers les détenus de l’ennemi. Ces derniers et en dépit de la censure rigoureuse des tenants de l’occupation ont témoigné publiquement de cet état de faits, honorant la résistance palestinienne. Ce sont ces qualités humaines qu’on ne retrouve jamais chez l’occupant usurpateur qui tracent la victoire du Bien sur le Mal, en tant que règle universelle. Un jour, cette colonisation sioniste de la Palestine, malgré ses soutiens multiformes en Occident avec en tête le plus puissant pays du monde, les USA, cessera et disparaîtra comme nombreuses de ses semblables avant elle de par le monde. “Nous sommes le jour d’après” à Gaza, a dit la résistance à l’occupation qui a juré un certain 7 octobre 2023, de la “détruire” pour toujours. En vain.
Abbas M.