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Lutte contre le blanchiment d’argent : les notaires de Chlef en conclave

C’est connu, le métier de notaire comporte des risques. Notamment quand il s’agit de transcriptions de certaines transactions financières et immobilières dont certaines servent à blanchir de l’argent ou à financer des opérations criminelles. La chambre de notariat du centre a organisé une session de formation au profit de ses adhérents à Aïn Defla et Chlef sur le sujet.

C’est sous l’égide du ministre de la Justice et Garde des Sceaux que s’est tenue, ce jeudi, au siège de l’APW de Chlef, une journée d’étude sur « le rôle du notaire dans l’application de la loi relative à la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive. » Initiée par la coordination des notaires de Chlef et Aïn Defla dépendant de la chambre régionale des notaires du Centre, la rencontre a vu la participation du wali, du président de l’APW, des magistrats, des cadres administratifs et des représentants des services de sécurité de la wilaya.

Maître Souad Abdelbaki, membre de la chambre régionale des notaires du Centre, qui a présidé les travaux, a expliqué que cette rencontre s’inscrit dans la série de sessions de formation organisées par la tutelle visant à lutter de manière efficace contre les crimes de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Elle a indiqué que le notaire est un des maillons importants dans cette lutte qui concerne également le financement de la prolifération des armes de destruction massive et autres crimes qui mettent en danger la sécurité et la stabilité des États et des sociétés humaines.

La formation a été axée, selon notre interlocutrice, sur des aspects techniques et juridiques de la législation et ce, afin de clarifier certains concepts nouveaux ayant rapport aux genres de crimes décrits plus haut.

Parmi les participants à cette rencontre, Maître Laïd Chebri, notaire, qui a noté la pertinence et l’intérêt de la thématique du blanchiment d’argent et son corollaire le financement de tout un ensemble d’activités criminelles dont le terrorisme et la prolifération des armes létales. La formation, a-t-il souligné, s’est déroulée en deux phases : la première sous formes d’exposés, l’un présenté par un magistrat sur le cadre légal institutionnel relatif au blanchiment d’argent ; l’autre par le président de la chambre régionale des notaires du centre, qui a pour thème « les risques du métier de notaire » et, enfin, le rôle de la cellule de traitement financier dans la détection des opérations financières douteuses. La seconde phase a donné lieu quant à elle à trois interventions, à savoir : la notification de soupçon de blanchiment, les enquêtes sur les affaires de blanchiment d’argent ainsi que les enquêtes sur ce fléau qui, pratiquement, paralyse l’investissement en Algérie et qui constitue surtout un grand danger pour la paix et la stabilité du pays.

« Ce type de formation permet aux notaires d’avoir une connaissance parfaite de la réglementation nationale outre de les sensibiliser sur la nécessité d’appliquer de manière rigoureuse ses dispositions », a conclu Me Chebri

Menouer Aït Saada

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