Les données du HCR font état de plus de 66000 arrivées de migrants en provenance des côtes nord-africaines, sur les côtes italiennes et de plus de 22000 morts et disparus en Méditerranée en 2024. Ces chiffres ont diminué de 58 % par rapport à 2023, selon cette source, citée par les médias italiens.
La Méditerranée continue d’engloutir des lots de migrants fuyant la misère, la guerre et la répression dans leurs pays. Avec la fin de l’année 2024, deux naufrages en décembre ont fait au moins 70 disparus, dont des femmes et des enfants, a déploré l’Unicef. La dernière tragédie s’est produite dans la nuit du 31 décembre, lorsqu’un bateau a coulé au large de l’île italienne de Lampedusa, faisant 20 disparus, dont des femmes et des enfants. Parmi les rares survivants, il y a un garçon de huit ans, laissé sans sa mère, rapporte le journal en ligne Fanpage.it. Selon ce média, “malgré l’engagement des organisations humanitaires, la Méditerranée centrale continue de représenter l’une des routes les plus dangereuses pour ceux qui tentent de rejoindre l’Europe.”
Le HCR a indiqué que pour le seul mois de décembre dernier, les côtes italiennes ont accueilli 2 780 personnes, un nombre nettement inférieur au mois précédent, avec une baisse de 66 % par rapport aux 8 124 débarquements de novembre. Pour cette agence onusienne, les débarquements de migrants ont été inégalement répartis tout au long de l’année : les mois d’été ayant enregistré “les pics les plus élevés”, avec 8 526 personnes arrivées en août. Évoquant les routes empruntées par les migrants, elle a indiqué qu’en décembre, les principales voues de départ comprenaient la Libye, la Tunisie et la Turquie, la Libye étant confirmée comme point de départ de près de 90 % des migrants. En outre, la plupart des personnes, environ 71 %, ont débarqué sur l’île de Lampedusa, tandis que les autres ports concernés étaient Ravenne, Pozzallo, Ortona, Reggio de Calabre, Porto Empédocle, Tarente et Ancône, selon cette institution.
À propos des nationalités des migrants arrivés en Italie, elles reflètent la complexité géopolitique des zones d’origine, a estimé le HCR, précisant qu’en première position, se trouvent les citoyens du Bangladesh (21 %), suivis des Syriens (19 %), des Tunisiens (12 %) et des Égyptiens (6 %) alors que d’autres flux importants proviennent de Guinée, du Pakistan, du Soudan, d’Érythrée, du Mali et de Gambie. En somme, les ressortissants africains restent en tête des partants pour l’Eldorado…fictif.
A. M.