Des membres du Sénat américain ont appelé Doha à expulser les dirigeants du mouvement palestinien Hamas, à leur tête Khaled Mechaal, et à geler leurs avoirs. Cette demande intervient après le rejet par la résistance palestinienne des propositions d’un accord de cessez-le-feu à Gaza sous conditions israéliennes. La résistance palestinienne rappelle qu’elle adhérait à toute proposition de cessez-le-feu qui contient le retrait de Gaza de l’armée sioniste. Selon un haut responsable de l’administration américaine cité par l’agence de presse Reuters, « les États-Unis avaient informé le Qatar que la présence du Hamas à Doha n’était plus acceptable après que le mouvement palestinien a rejeté, au cours des dernières semaines, la dernière proposition visant à parvenir à un accord concernant le conflit et les otages à Gaza. »
Le responsable, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, a ajouté que « le Qatar avait soumis cette demande aux dirigeants du Hamas il y a une dizaine de jours », selon la même source. Vendredi dernier, des « membres éminents » du Sénat américain ont adressé une lettre au Département d’État et à plusieurs agences gouvernementales, dont le FBI, contenant « plusieurs exigences, notamment le gel des avoirs des responsables du Hamas vivant dans le pays (Qatar). » La lettre demandait également au Qatar de cesser d’héberger la direction du Hamas et d’expulser ses hauts dirigeants, dont Khaled Meshal et Khalil Al-Hayya, a-t-on précisé.
Les signataires de la lettre ont également appelé le secrétaire d’État Anthony Blinken et le procureur général Merrick Garland, à « demander l’extradition de Mechaal, l’ancien chef du bureau politique du Hamas. » Les auteurs de la lettre indiquaient que « les dirigeants du Hamas avaient profité de leur présence au Qatar pour rencontrer et coordonner avec des responsables iraniens et pour rejeter toute négociation raisonnable menant à un accord mettant fin à la guerre dans la bande de Gaza. » Washington estime que les pays alliés aux USA ne doivent pas héberger les dirigeants de toute résistance combattant l’entité sioniste, en tête la résistance palestinienne et libanaise. La loi du plus fort…
A. M.