L’ancien international et grande star de l’équipe de l’ASO, M’hamed Bouhalla, vient de tirer sa révérence. Il s’est éteint dans la matinée de ce mardi 29 octobre des suites d’une longue maladie. Le défunt, marié et père de 4 enfants, est né dans la ville d’El Asnam, l’actuelle Chlef, le 29 septembre 1954. Il était très apprécié par les habitants de la ville, en particulier les supporters de l’ASO, qui gardent de lui l’image d’un « baroudeur », animé par le souci de vaincre mais dans les règles de l’art. La violence lui était étrangère, ce qui lui a valu le respect de ses coéquipiers et, surtout, ses adversaires dont beaucoup sont devenus par la suite ses plus proches amis. La disparition de M’hamed Bouhella a été ressentie avec peine et douleur par de nombreux citoyens de la ville de Chlef. Nous avons recueilli les impressions de quelques-uns. Ecoutons-les.
Mohamed Zergueras, cadre retraité, membre du comité directeur de l’ASO :
« J’ai connu M’hamed Bouhala depuis qu’il a commencé à jouer au sein de l’ASO, c’était un grand joueur, un avant-centre d’exception. M’hamed est un enfant de la ville que tout le monde respecte pour son éducation raffinée, sa bonhomie et sa modestie. Le défunt a assumé les fonctions de directeur administratif de l’ASO, mission qu’il a accomplie convenablement durant la présidence de Me Abdelkader Benegueouche. Tout comme il l’a fait en tant que joueur en donnant satisfaction sur le terrain, et en tant que cadre de l’administration des Impôts et des Douanes en assurant ses responsabilités avec sérieux et abnégation. Bouhella a beaucoup souffert ces dernières années en raison d’une maladie chronique qu’il a trainé très longtemps et qui a fini par l’emporter. Nous prions Dieu Tout Puissant de lui accorder sa miséricorde et de l’accueillir en son paradis. »
Ahmed Yechkour, journaliste, chef du bureau d’El Watan à Chlef :
« Je suis très peiné par la disparition de mon ami et frère M’hamed Bouhella que j’ai connu à ses débuts à l’ASO Chlef, en 1976-1977… C’était durant l’année de l’accession historique du club en Division I. C’était un grand monsieur et un joueur qui possédait des qualités exceptionnelles, notamment dans son poste d’avant-centre. Il était l’un des meilleurs buteurs du championnat national de l’époque. En plus de sa consécration en tant que meilleur buteur, il a été sélectionné en équipe nationale olympique aux Jeux de Moscou de 1980 sous la conduite de Mahieddine Khalef. Le défunt était très apprécié autant par ses coéquipiers que ses adversaires sur le terrain et en dehors. Il avait inscrit de 20 buts durant la saison 1976-1977. Sa disparition est une perte pour la ville de Chlef et pour la région du Centre-Ouest car Si M’hamed était une icone du football local et national. Que Dieu l’accueille en son vaste paradis ».
Karim Arab, inspecteur des Impôts, ancien collègue du défunt :
« Je suis plus jeune que le regretté M’hamed Bouhella, on a travaillé ensemble au sein de l’administration des Impôts, nous avons beaucoup appris auprès de lui et des autres collègues plus âgés que nous. Je retiens surtout ses conseils sur le comportement que nous devions adopter en tant qu’administratifs, ce que les usages nous imposent de faire ou de ne pas faire. M’hamed était apprécié de tous, pas uniquement les gens de Chlef, il était respecté partout en Algérie. Preuve en est, Mahieddine Khalef n’a pu retenir ses larmes au cimetière autant que Mustapha Meksi, Bouabdallah Abdi, Hamouni, Abed Bekakcha… et tous ceux qui ont assisté à son enterrement aujourd’hui. Mes sincères condoléances à la famille du défunt. Que Dieu l’enveloppe de sa miséricorde ».
M’hamed Maghraoui, ancien coéquipier du défunt :
« El Hadj M’hamed Bouhella était notre ami, notre frère… Nous avons joué ensemble à l’ASO et beaucoup se souviennent de ses formidables capacités sur le terrain. Hélas, une fois que l’on arrête la compétition, c’est l’oubli garanti. Mais cela ne nous dérange nullement car le football, tout comme les autres sports, c’est d’abord et avant tout une bonne éducation et un comportement exemplaire dans la vie de tous les jours. Nous, les anciens comme on dit, nous nous préoccupions les uns des autres et nous ressentons beaucoup de peine quand un de nos amis vit des conditions difficiles, soit au plan matériel, soit sur le plan de la santé. J’ai joué plus de 10 ans avec le défunt. Ce que je retiens le plus, c’est la joie immense qu’il éprouve quand il inscrit un but. Ce qui l’intéressait, c’est de bien jouer et de gagner. Son jeu a beaucoup évolué quand il a rejoint l’équipe nationale. Allah yerahmou. »
Boudjelthia Djazouli, cadre supérieur de l’État, ancien président de l’ASO :
« M’hamed Bouhella était un vrai battant, un guerrier, mais qui n’était pas du genre violent. Il jouait proprement sur le terrain, il n’a jamais provoqué d’incident avec les équipes adverses. Il a effectué un parcours sans faute et, aujourd’hui, il a été rappelé à Dieu. Nous prions pour lui en implorant Dieu de l’accueillir en son vaste paradis. Je rappelle que M’hamed était très apprécié pour ses qualités de footballeur racé, qui lui ont valu d’être sélectionné en équipe nationale. Ce que je retiens de lui, c’est qu’il n’a jamais fait de chantage à ses dirigeants… Allah yarahmou. Nos condoléances à sa famille, ses proches et ses amis. »
Abed Bekakcha, ancien joueur de l’ASO :
« M’hamed a réussi la prouesse d’être le premier buteur du championnat national à la fin des années 1970. C’était un gars jovial, tout le temps souriant et ayant une passion dévorante pour le football. Je garde de lui le souvenir d’un homme qui n’a jamais nui à autrui. Il nous arrivait souvent de le provoquer pour qu’il se mette en colère, mais ça ne réussissait jamais. Parfois, de violentes disputes survenaient entre les joueurs de notre équipe pendant ou après des matchs. Le lendemain, Bouhella venait vers nous, le sourire aux lèvres, comme si rien ne s’était pas la veille. M’hamed a beaucoup souffert de la maladie, il n’a pas accepté le fait de vivre avec des béquilles. Aujourd’hui, il nous quitte et nombreux sont ceux qui le regrettent. J’ai reçu des dizaines d’appels d’anciens coéquipiers et joueurs de ma génération qui m’ont prié de présenter leurs condoléances à sa famille. Ils savent que nous étions très proches. La nouvelle de sa disparition nous a abasourdis. Mais c’est la vie. Allah yarahmek ya M’hamed. »
Mohamed Touil, député, ancien collègue du défunt :
« Je présente, en mon nom et au nom de mon parti le RND, nos sincères condoléances à la famille du défunt et prions Dieu pour qu’il accueille le défunt en son vaste paradis. El Hadj M’hamed Bouhella était un cadre du parti RND, il était également inspecteur des douanes, il a exercé diverses responsabilités dans l’institution dans les wilayas de Tiaret, Béchar et Chlef. Ce que je sais aussi de lui, c’est qu’il était un footballeur de niveau international qui a évolué à l’ASO et en équipe nationale, très apprécié pour ses qualités humaines, sa rigueur, sa compétence et son honnêteté. Nous prions tous Dieu pour qu’il l’enveloppe de sa miséricorde et l’accueille en son vaste paradis. »
Propos recueillis par Menouer Aït Saada
2 thoughts on “Il était « le baroudeur » de l’ASO : M’hamed Bouhella tire sa révérence”
HADJ M’HAMED BOUHELLA,ALLAH YRAHMOU ,JE L’AI CONNU DEPUIS SON JEUNE ÄGE QUAND ON HABITAIT LA CITÉ RURALE A ORLEANSVILLE ,ENSUITE EL -ASNAM ,C’ÉTAIT MON VOISIN
ON JOUAIT AU FOOTBALL AVEC DES PETITS BALLONS EN PLASTIQUE EN PLEINES RUELLES ..PAR LA SUITE J’AI POURSUIVI MES ÉTUDES ET LUI EST RESTÉ DANS LE MILIEU DU FOOTBALL.IL A PROGRESSÉ ET DEVENU L’UN DES MEILLEURS AVANT- CENTRE DU PAYS .ENSUITE IL A PORTÉ LE MAILLOT DE L’ÉQUIPE NATIONALE .C’ÉTAIT UN BON ATTAQUANT QUI N’AIMAIT PAS PERDRE .DANS LA VIE DE TOUS LES JOURS ,C’ÉTAIT QUELQU’UN DE POLI ,BIEN ÉDUQUÉ ET RESPECTUEUX D’ AUTRUI.
TOUTES MES SINCÉRES CONDOLÉANCES À SA FAMILLE ET PROCHES .
QUE DIEU L’ACCUEILLE DANS SON VASTE PARADIS INCHALLAH..REPOSE EN PAIX HADJ M’HAMED
INA LILAHI OUA ILAIHI RAJIOUNE..
I
Paix à son âme et qu’il repose en paix dans le vaste paradis auprès de ses siens