Le président chinois Xi Jinping a demandé à l’armée de renforcer sa formation, le tout après un exercice massif près de Taïwan. La Chine qui a également déployé des armes nucléaires se prépare-t-elle se prépare à la guerre contre Taïwan ?
Après que l’armée de Pékin a mené un exercice militaire massif à la frontière avec Taiwan à la mi-octobre, l’ex-Formose a été contrainte de déclarer l’état d’alerte dans certaines zones de l’île. Le président Xi Jinping aurait demandé à ses troupes de renforcer leur entraînement. « L’armée doit renforcer globalement l’entraînement et la préparation à la guerre et garantir que les troupes disposent de solides capacités de combat », a déclaré le président chinois à la chaîne de télévision publique CCTV, ajoutant que « les soldats doivent améliorer leurs capacités de dissuasion stratégique et de combat ».
Ces dernières heures, la Chine a déployé des avions de combat, des drones, des navires de guerre et des garde-côtes pour encercler Taipei, le tout pour un probable nouvel exercice près de l’île rebelle, soutenue par les USA et les Occidentaux. Le signal est très clair depuis un certain temps : Xi Jinping a déjà promis, sans s’en douter, la réunification de Taiwan et un président chinois ne peut guère manquer de tenir un engagement aussi important qu’il a pris. En théorie, le président a fixé 2049 comme date limite pour parvenir à la réunification, mais étant donné les grandes manœuvres en cours, le sentiment est que la Chine veut accélérer le déclenchement d’une guerre en profitant du chaos géopolitique mondial. Ce qui est sur le point de commencer au large de Taiwan serait le quatrième exercice militaire chinois en moins de deux ans.
Fondamentalement, depuis le début de la guerre en Ukraine, l’armée chinoise a commencé à se préparer à une éventuelle invasion. Les États-Unis, qui disposent d’une présence militaire massive dans la région également pour surveiller de près la Corée du Nord, ont clairement fait savoir à plusieurs reprises qu’ils seraient prêts à venir en aide à Taiwan en cas d’attaque de Pékin. Pour le gendarme du monde, le moment est cependant très délicat : outre les élections présidentielles très incertaines du 5 novembre où les deux candidats seraient à égalité dans les urnes, Washington peine depuis quelques temps à armer l’Ukraine et Israël. Un troisième front de guerre comme celui-ci ne serait pas viable pour le Pentagone. Par ailleurs, la Chine a récemment accru les effectifs de son armée, enrichissant son arsenal balistique et nucléaire : pour la première fois dans l’histoire de Dragon, certaines ogives seraient en état d’alerte opérationnelle maximale.
En substance, Xi Jinping a promis de reprendre le contrôle de Taiwan et, selon toute vraisemblance, Pékin a senti que ce serait le meilleur moment possible pour entreprendre une action militaire. Alors que les États-Unis sont engagés dans une guerre par procuration contre la Russie et à l’aube d’un éventuel conflit régional au Moyen-Orient impliquant l’Iran, les troupes américaines pourraient ne pas disposer des ressources nécessaires pour soutenir Taiwan en cas d’invasion chinoise.
Comme l’explique le pape François, “nous sommes confrontés à une troisième guerre mondiale en morceaux”, il ne reste plus qu’à comprendre quand la Chine ouvrira ce nouveau front en Extrême-Orient. Et en cas d’ingérence des USA, le début de la fin de l’hégémonie du Grand Satan sur le monde.
A. M.