L’Association des Artistes Nomades de la wilaya de Bejaia a organisé 16 au samedi 19 octobre, la première édition du Salon National d’Aquarelle de la Casbah de Bejaia. Cet événement accueille des artistes de renommée nationale, provenant de pas moins de 14 wilayas à travers le pays.
Dans le cadre des projets financés par le ministère de la Culture et des Arts, cette première édition, organisée sur quatre jours, met à l’honneur une discipline artistique particulière : l’aquarelle. « Le salon vise à promouvoir les arts plastiques en général et l’aquarelle en particulier », a expliqué M. Boutit Boualem, président de l’association. Ce salon est une vitrine pour mettre en avant une technique exigeante, à la fois délicate et difficile à maîtriser.
Le salon porte le slogan « Les artistes sont des gens de voyage », un concept qui traduit l’idée que l’inspiration peut survenir partout, en déplacement, plutôt que dans un cadre statique. «L’artiste peut dessiner ou peindre même en voyageant, d’un village à une ville, d’une montagne à la mer. L’aquarelle, en particulier, permet cette mobilité», explique Yacine, artiste, qui souligne la spécificité de cette technique.
L’aquarelle est une peinture à l’eau, mais sa transparence la distingue des autres techniques. Contrairement à des peintures opaques comme l’acrylique ou la gouache, chaque couche de couleur reste visible à travers les précédentes. «Toute erreur est irréversible, c’est ce qui rend cette technique encore plus difficile», précise Boualem Boutit.
Des artistes venus de tout le pays
Cette édition a réuni un nombre important d’artistes venant de plus de 14 wilayas, du Nord au sud et de l’Est à l’Ouest du pays. Parmi eux, Salim Bouhali, un aquarelliste originaire du village d’El Kantara (Biskra), et Smail Chanaa de Tipasa. L’un des moments forts de l’événement a été la rencontre avec Mohamed Larbi Benothmane Maghit, lauréat du Prix Ali-Maâchi du président de la République en juin 2024 pour les arts plastiques. «J’ai remporté ce prix grâce à un tableau moderne qui met en lumière le patrimoine algérien et nos traditions en voie de disparition. À travers mon travail, je veux les faire revivre et les faire connaître aux générations futures», nous a-t-il confié.
Présent pour la première fois à un salon dédié à l’aquarelle, Maghit expose deux œuvres : un tableau représentant la tradition de l’Ouaâda, très répandue dans l’ouest de l’Algérie, et un portrait d’un ami proche, Fettah, actuellement à l’étranger. «Ce salon est aussi l’occasion de rencontrer des figures majeures de l’art plastique algérien et d’apprendre de leur expérience», a ajouté Maghit.
Le grand public au rendez-vous
Depuis l’ouverture du salon, la participation du public béjaoui a été remarquable. «Les citoyens de Bejaia ont un grand intérêt pour les arts plastiques. Ils ne s’interrogent pas seulement sur les artistes, mais aussi sur les techniques utilisées, ce qui témoigne d’une véritable culture artistique», a souligné Maghit. La maison de la culture de Bejaia, qui accueille une partie de cet événement, est aussi le théâtre du Festival International de Théâtre de Bejaia, ce qui contribue à attirer un public diversifié.
L’organisation de ce salon a bénéficié du soutien du ministère de la Culture et des Arts ainsi que de plusieurs institutions locales et sponsors. «Nous remercions tous nos partenaires, dont le ministère de la Culture et des Arts, l’Assemblée Populaire de Wilaya, la direction de la Culture et des Arts, l’OGEBC, la direction de la Jeunesse et des Sports ainsi que la Maison de la Culture pour leur précieuse collaboration, sans oublier le secteur privé pour son sponsoring», a déclaré M. Boutit Boualem.
Sofiane Idiri
One thought on “Salon national de l’aquarelle : un événement culturel majeur à Bejaia”
Bravo aux organisateurs, et participants
Je vous souhaite beaucoup de succès dans vos futurs projets
L aquarelle est un vecteur de beauté, d amour et d amitié
Helene miaz,