Par Rachid Ezziane
Je n’oserai dire : pour qui sonne le glas, car il ne s’agit pas ici de « glas » annonçant la mort d’une personne âgée et qui était en fin de vie, mais de morts en « trombes » ininterrompues. Sauf que ces « trombes » n’apportent pas de la fraicheur et de la joie aux petites têtes mais elles les font voltiger en éparpillant sang et chair, au meilleur des cas, elles amputent bras et jambes. Sous les décombres, des corps déchiquetés se décomposent à la vitesse de la décadence de l’humanité…
Les images sont surréalistes, voire insoutenables, sauf pour ceux qui en sont la cause de ce génocide à ciel ouvert et à armes inégales.
Des fous s’en vont en guerre. Sans peur et sans morale. Aidés par les cousins « germains » aux yeux bleus et le visage pâle. Depuis presque un siècle, des innocents en pâtissent sans n’avoir jamais eu le temps de vivre un moment de la vraie vie. Sans n’avoir jamais fait de mal à personne, sauf réclamer un bout de terre où ils puissent vaquer, comme le reste du monde, à leur quotidien morose ressemblant à celui de leurs frères du « Sud Global ».
« Seul le juste est un heureux », avait dit Socrate par la bouche de Platon. J’ajouterai, pour que la sentence soit complète : « Seul le juste est un homme libre et heureux ». Quant à ce monde libre dont ils nous rebattent les oreilles depuis des lustres n’est que leurre et ruine de l’âme. Ce génocide palestinien en est la preuve irréfutable. Il restera gravé dans leur conscience (s’ils en ont) comme l’épine dans la plante d’un pied. Les génocidaires du peuple palestiniens marcheront en claudiquant et seront montrés du doigt là où ils passent, et même qu’ils seront hués et honnis devant la marche de l’Histoire.
« Un homme, ça s’empêche », avait dit un des leurs (Camus, pour ne pas le citer), et qui voulait dire par là, qu’un vrai homme, avec une conscience humaine, doit s’empêcher d’aller au-delà de la raison et ne doit en aucun cas surpasser les limites de l’entendement. Mais à qui le disait-il ? Lui-même avait osé choisir sa mère (la France) que de voir un peuple spolié se réapproprier sa liberté.
Et encore un autre des leurs (celui-là par ses écrits semble avoir compris d’où vient le mal) avait écrit dans son roman « 1984 » : « Ils ne se révolteront que lorsqu’ils seront conscients et ils ne seront conscients qu’après s’être révoltés. » Georges Orwell, car il s’agit de lui, a compris que l’équation est plus compliquée à résoudre entre conscience et révolte. On attend toujours cette conscience occidentale qui mènera les « civilisés » à la révolte pour un monde juste où les innocents ne payent pas de leur vie la folie de quelques brebis galeuses.
Entretemps, comme une bête démentielle, l’Etat Sioniste, l’enfant gâté de l’Amérique et l’Europe, continue à semer la mort à sa guise, à l’échelle génocidaire… Sans conscience ni remords.
R. E.