La wilaya de Chlef a célébré aujourd’hui, 1er octobre, la journée nationale de la vulgarisation agricole. Comme à l’accoutumée, une exposition des produits locaux a été organisée par les services agricoles et la chambre d’agriculture de la wilaya, à laquelle ont pris part des agriculteurs dont des céréaliculteurs, des agrumiculteurs, des maraîchers et des éleveurs, notamment les apiculteurs.
Bien sûr, plusieurs organismes dépendant du ministère de l’Agriculture y ont pris part.
L’événement a vu la présence du wali et du président de l’assemblée populaire de la wilaya de Chlef qui ont longuement discuté avec les exposants. Ces derniers ont profité de l’occasion pour exposer les problèmes auxquels ils font face sur le terrain, en particulier le manque d’eau, d’électricité (comme c’est le cas à Sidi Khelifa Charef et dans de nombreux lieudits du Dahra et de l’Ouarsenis).
Interrogé sur la portée de cette journée, le directeur des services agricoles de la wilaya de Chlef a déclaré que la journée nationale de vulgarisation agricole est une occasion de se rapprocher des producteurs pour une meilleure compréhension des difficultés qu’ils rencontrent tant sur le terrain qu’auprès de l’administration publique et des banques.
Cette année, le slogan retenu se veut un encouragement à la recherche et au développement des techniques agricoles innovantes et performantes car, comme l’a précisé le directeur des services agricoles, « il nous faut absolument dépasser les techniques agricoles traditionnelles pour des rendements meilleurs et des volumes de production à même de satisfaire et les besoins nationaux et l’exportation de quantités appréciables de produits agricoles. D’autant que nos produits sont très prisés à l’étranger. »
Cette année, les organisateurs de la journée nationale de vulgarisation agricole ont invité un grand nombre d’opérateurs agricoles, en particulier des jeunes agriculteurs qui tirent leur subsistance du travail de la terre. « Notre souhait, a dit notre interlocuteur, est d’inciter le plus grand nombre de jeunes à s’investir dans les différentes filières agricoles. Dans ce cadre, nous avons entamé des rencontres avec l’office national de l’irrigation agricole pour répondre aux besoins énormes en eau exprimés par les agriculteurs. Beaucoup d’entre eux sont découragés par la raréfaction des ressources en eau en raison de la longue période de sécheresse qu’a connue la région.
Et de rappeler qu’il faut impérativement exploiter de manière rationnelle les eaux de surface, de même que les eaux usées après leur traitement par les organismes publics concernés comme l’office de drainage et l’office d’assainissement.
Les agriculteurs ont quant à eux émis le souhait que les autorités locales se penchent sur les problèmes et difficultés qui poussent nombre d’entre eux à jeter l’éponge. Leur vœu est que des commissions d’inspection et de contrôle engagent des tournées régulières à travers les différentes communes pour toucher du doigt le quotidien souvent amer des travailleurs de la terre.
Menouer Aït Saada/A. Laïb