Depuis le début du conflit russo-ukrainien, en réalité fomenté par les USA et leurs alliés, ces derniers ont cherché, en utilisant un président ukrainien « immature » et dilettante en matière de diplomatie et de défense, à faire plier Moscou, seul rempart avec le voisin chinois, contre leur totale hégémonie internationale dans tous les domaines.
Les USA ont aidé Kiev d’abord avec des mercenaires et des renseignements militaires de première main, puis avec des armes à contenir l’offensive russe qui cherchait à protéger les populations russophones du Donbass contre le pouvoir néonazi dominant l’Ukraine et à empêcher celui-ci à rejoindre l’Otan. Ce dernier visait depuis la fin de la guerre froide en 1991, avec la chute de l’Union soviétique, à « encercler » la Russie, seule puissance nucléaire et militaire à résister à la domination planétaire des USA et son corollaire, le pillage des ressources mondiales diverses à son seul profit, d’autant que la Russie à elle seule, en dispose à satiété. Ces jours-ci, et après avoir encouragé et aidé le « clown » de Kiev, qui gère l’Ukraine en tant que président de la République, depuis avril 2024, sans mandat électif, le sien étant achevé le 31 mars dernier, à « occuper » la région russe de Koursk, frontalière de l’Ukraine, les USA et leurs alliés occidentaux entendent répondre favorablement aux nombreuses et insistantes sollicitations de Zelensky à autoriser l’armée ukrainienne à faire usage d’armes à longue portée contre la Russie. Or, cette éventualité signifie clairement que ce n’est plus Kiev qui fait la guerre ou « résiste » à la Russie mais l’Otan alors que l’Ukraine n’est pas membre de cette Alliance militaire créée par les USA en pleine guerre froide, pour lutter contre l’ex-URSS et ses alliés communistes, mais maintenue contre toute logique en tant qu’outil pour asseoir leur hégémonie et la préserver indéfiniment.
Une hésitation feinte
Pour l’heure, Washington « hésite » à accepter les demandes du clown de Kiev appuyées par Paris et Londres occidentales, les deux capitales les plus engagées contre Moscou. Selon le New York Times de vendredi, Kiev réclame « depuis des mois l’utilisation d’armes occidentales à longue portée pour frapper plus profondément en Russie », affirmant avoir besoin de ces armes pour « frapper des sites militaires qui abritent des avions de guerre russes et qui lancent des missiles sur des villes ukrainiennes ». Le quotidien new yorkais, très proche des décideurs US, ajoute que « ces demandes ont été au cœur des discussions vendredi lors de la rencontre entre le président Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui tente de pousser les États-Unis à accorder plus de latitude aux Ukrainiens » et « souhaiterait notamment que M. Biden soutienne la Grande-Bretagne pour permettre à l’Ukraine d’utiliser des missiles britanniques Storm Shadow pour tirer plus loin en Russie ». Pour ce journal, Biden s’est montré « réticent » à approuver des frappes en profondeur par le passé, craignant une escalade avec la Russie, rappelant cependant qu’en mai dernier, il avait autorisé l’Ukraine à « tirer un certain nombre d’armes fournies par les États-Unis juste au-delà de la frontière pour attaquer les bases militaires russes à partir desquelles des attaques contre l’Ukraine ont été lancées, et il a ensuite étendu cette autorisation ». C’est dire que l’aval de Washington ne va pas tarder à être donné à Kiev… Face à cette menace, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde jeudi dernier, que si les États-Unis et leurs alliés autorisaient le recours aux armes de longue portée contre la Russie, ils mettraient son pays « en guerre » avec l’Otan.
Les prémices d’une guerre nucléaire ?
Quelles sont donc ces armes que le président « illégitime » d’Ukraine cherchait à utiliser contre son voisin ? Selon le New York Times, il s’agit des missiles de croisières à lanceur aérien britanniques « Storm Shadows » et français « SCALP », qui sont semblables. Cette source rappelle que ces deux pays avaient fourni à Kiev ces armes redoutables utilisées jusque-là contre des cibles russes en Crimée et dans la mer Noire, d’une portée d’environ 250 kilomètres et ont été tirés par la flotte vieillissante d’avions de chasse ukrainiens de conception soviétique et russe »
Le journal révèle que « certains analystes s’attendent à ce que les États-Unis suivent le modèle établi avec les précédentes demandes d’armes de l’Ukraine, comme des chars Abrams, des avions de chasse F-16 et des systèmes de défense aérienne Patriot : après de longues délibérations, Washington permet finalement à ses alliés d’agir en premier pour fournir à l’Ukraine de nouvelles capacités ou autorisations, puis leur emboîte parfois le pas ».
Autres armes sollicitées, les systèmes de missiles tactiques de l’armée, connus sous le nom d’ATACMS, qui sont, selon ce média « des missiles à longue portée de fabrication américaine remplis de 170 kg d’explosifs et qui, selon le modèle, peuvent frapper des cibles jusqu’à 305 km de distance ». Les États-Unis ont fourni des ATACMS à l’Ukraine l’année dernière, mais l’administration Biden a jusqu’à présent refusé d’approuver leur utilisation de l’autre côté de la frontière, en Russie, précise-t-il. Il s’agit par ailleurs, des missiles air-sol à distance commune (JASSM, Joint Air-to-Surface Standoff Missiles) qui sont, d’après le journal, « des missiles de croisière lancés depuis les airs et d’une portée d’environ 370 kilomètres. Ils n’ont pas encore été fournis à l’Ukraine, mais un responsable américain a déclaré que l’administration Biden envisageait de les envoyer ». Ces armes « sont dotées d’ogives de 450 kg et peuvent être tirées depuis des F-16. Cela signifie qu’avec les JASSM, l’Ukraine pourrait frapper des cibles militaires situées à l’intérieur du territoire russe sans quitter l’espace aérien ukrainien », précise encore le média.
Cela dit, les USA et leurs alliés ont juré que Moscou ne sortirait pas vainqueur du conflit ukrainien. Quitte à embraser la planète ?
A. M.