Par Sarra Boualam*
Planqué sous un regard de noirceur, rempli de mélancolie maladive, tel un fugitif échappant à une prison sans refuge, la peur de ce que l’on peut appeler « futur » tourmente parfois nos pensées jusqu’à enflammer notre cœur, nous empêchant de nous aventurer, d’aimer et de chérir comme avant. C’est drôle comment la nature humaine peut nous mener à commettre des crimes indélébiles envers autrui, jusqu’à nous coller l’étiquette de criminel dans un monde où règne le pouvoir des fous. Ainsi, nous errons, prisonniers de nos propres tourments, cherchant une lueur d’espoir dans un univers où la folie et la désolation semblent dominer. cherchant des réponses à des milliers de questions, cherchant une route, un échappatoire entre les mots. Les syllabes me semblent ne plus avoir de sens dans mes phrases, je cherche encore à découvrir, sachant que je paierai très cher après chaque découverte …
À trop donner, on finit toujours par être déçu. C’est l’une des plus grandes leçons que j’ai apprises durant ces dernières années.
L’âme d’une poète s’éveilla en moi ce jour-là. Je préférais sortir marcher dans les ruelles de cette ville le soir, contemplant les gens comme si chaque pas réveillait en moi une nouvelle inspiration, chaque regard racontait une nouvelle histoire. C’était une sensation enivrante, une pulsion irrésistible de plonger dans ce qui paraissait être pour moi mon « syndrome d’écriture maladive ». Mais cette « maladie » était ma plus belle addiction, celle qui me consumait avec délice, me transportant dans un univers parallèle où les mots étaient rois et où chaque histoire attendait d’être couchée sur le papier, pour être partagée avec le monde.
El Bahia, c’est ainsi qu’on l’appelle, la ville aux deux lions. Cette appellation était connue parmi les citoyens de cette magnifique ville.
Je déambulais lentement, laissant mes pas être ma boussole dans cette ville aux mille mystères. À Oran, les âmes renaissent à nouveau , on ne peut pas se perdre, car chaque coin t’invite à une nouvelle découverte.
À suivre ….
S. B.
*Etudiante en Ingénierie des systèmes d’informations avancées