L'Algérie de plus près

Les « Negracha », ces éternels querelleurs !

Par Hamid Dahmani

Dans la vie, il y a de bonnes journées pour les uns et de mauvaises journées pour les autres. C’est fou ce que les gens sont belliqueux et très mauvais quand ils se lèvent de bon matin du mauvais pied et passent leurs journées à râler sans interruption. Déjà, de bon matin, ils commencent à se lamenter de leurs douleurs dorsales et puis, ils en rajoutent en se plaignant de ne pas avoir fermé l’œil toute la nuit à cause de la chaleur et des moustiques qui les ont harcelés toute la nuit avec leurs piqûres et leurs bruits énervants.

Les « Negracha » sont des mécontents qui cherchent des problèmes et que l’on croise tous les jours dans la rue aux heures de pointe. Ils toussent à plein poumons. Ils crachent et recrachent tous ce qui est indigeste dans leur estomac. Le visage et les yeux gonflés et pleins de crottes dans les coins des yeux. Il ne faut pas oublier ceux qui ont les cheveux ébouriffés… et il y en a même qui ont des regards provocateurs et qui cherchent la petite bête au premier venu. À toute cette tristesse s’ajoute la mine patibulaire de ces parasites incertains. Ces bagarreurs marmonnent, grognent et lâchent des injures à tout bout de champ. Ils piquent et blessent gratuitement les passants et affichent leur animosité sur leur visage au moindre accroc avec les passants qu’ils croisent.

Les gens changent au gré du temps. Ils ne sont jamais contents de leur existence et la vie ne leur plaît pas, même si elle leur a tout donné. Tantôt ils sont joyeux et souriant quand ils sont dans leurs bons jours. Et tantôt infréquentables comme des pestiférés qu’il faut éviter les mauvais jours. Ces créatures gèrent généralement leurs vies grâce à de la supercherie. Pour eux, tous les autres êtres ne sont pas correct ni ne sont à leur place ; ils méritent donc toutes les misères du monde. Pendant la journée, ils ne font que parler du match qu’ils ont vu la veille. Ils parlent, ils baillent et reparlent de choses futiles sans interruption, de ballons, d’arbitres et de penalty indu. « Ness teksseb » et d’autres qui n’ont rien à faire « Tehsseb ». Les riens et les moins que rien règlent leurs comptes avec la société en critiquant les autres. C’est dans les moments vides et improductifs que ces scélérats prennent leur revanche en tailladant le dos des gens qu’ils ne leurs ressemblent pas.

Les grosses gueules sont des gens irrespectueux qui gâchent la vie et brisent la quiétude des gens respectueux et disciplinés. Les gens du mal ne se sentent pas bien dans leur peau. Quant aux gens biens, et là ma foi ils sont très nombreux, lorsqu’ils se lèvent des bons pieds le matin, ils sont souriants, plaisants et très respectueux dans leur relation matinale. Ils sont gentils et affables dans leurs attitudes. Ils acceptent leur vie telle qu’elle est, sans rechigner, sans maudire leur destin comme ces querelleurs qui cherchent des poux dans la tête de tout le monde.

H. D

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