Le Mouvement de libération nationale palestinien (Fatah) a déclaré que la condamnation de l’Union européenne (UE) de la violence des colons contre les citoyens palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à El-Qods occupée, « est un pas dans la bonne direction », a rapporté l’agence de presse Wafa.
Le mouvement a affirmé, par le biais de son porte-parole en Europe, Jamal Nazal, dans un communiqué publié samedi, que « le besoin de mesures européennes dissuasives et de sanctions réelles contre les colons et leurs regroupements coloniaux illégaux n’a jamais été plus urgent qu’aujourd’hui ».
Le mouvement Fatah a également pressé les pays du monde de « prendre des mesures pour protéger le peuple palestinien des groupes de colons armés » soutenus par l’armée de l’occupation sioniste.
Josep Borrell condamne la violence des colons en territoires occupés
Pour rappel, l’Union européenne (UE) a fermement condamné la violence des colons dans les territoires palestiniens occupés et souligné que les auteurs de ces actes extrémistes doivent être tenus responsables.
« Nous condamnons fermement la violence extrémiste des colons (en Cisjordanie occupée). Les auteurs doivent être tenus responsables », a dit le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, sur la plateforme X.
M. Borrell a également souligné que l’UE a décidé de « sanctionner » les colons extrémistes de Cisjordanie et de la ville sainte d’El-Qods occupée « pour de graves violations des droits humains contre les Palestiniens ».
Les attaques des colons en Cisjordanie occupée ont conduit au déplacement de sept communautés palestiniennes depuis le 7 octobre 2023, avait déclaré mercredi l’organisation Human Rights Watch (HRW). Le nombre d’attaques commises par des colons contre des Palestiniens a augmenté en 2023, atteignant son plus haut niveau depuis que l’ONU a commencé à enregistrer ces données en 2006.
L’ONU a enregistré plus de 700 attaques menées par des colons entre le 7 octobre 2023 et le 3 avril 2024, dont près de la moitie en présence de soldats en uniforme.
Depuis le 7 octobre 2023, marquant le début du génocide en cours à Ghaza, les attaques ont entraîné le déplacement de plus de 1.200 personnes, dont 600 enfants, qui vivaient dans des communautés rurales d’éleveurs, selon HRW. Les colonies en Palestine occupée sont toutes illégales au regard du droit international.