Que se passe-t-il à l’ASO ? C’est la question que se posent au quotidien les supporters de l’équipe phare de la ville de Chlef. Et il y a matière à s’inquiéter car les résultats obtenus ces derniers temps par le club sont inquiétants.
L’équipe qui faisait peur à tout le monde est devenue une proie facile convoitée par tous ceux qui veulent améliorer leurs positions dans le classement général du championnat de ligue 1. Le stade Boumezrag qui constituait, il n’y a pas très longtemps, un cimetière pour les grands cylindrés, semble perdre son lustre d’antan, et la gestion hasardeuse du club en est la cause principale.
Cette année, l’équipe chère aux Chélifiens y a laissé des plumes à plusieurs reprises, la défaite de ce vendredi face à la JS Saoura est venue confirmer cette gestion dont se sont plaignent les fans depuis le début de saison. L’équipe qui se trouve dans une position malcommode -elle est 13ème au classement et premier non relégable- laisse filer pas mal d’occasions lui permettant de s’extirper définitivement de la zone de turbulence.
De même, la débâcle face au Mouloudia et toutes les spéculations qui l’ont entourée n’est pas près de s’effacer. L’autre jour, faut-il le rappeler, l’équipe menait par 3 buts à 1 avant qu’elle ne se fasse rejoindre par l’adversaire et termine par perdre par six buts à trois.
Un bon effectif mais…
Selon les techniciens, l’effectif que renferme l’équipe de Chlef compte parmi les cinq meilleurs dans le championnat, néanmoins la passivité des joueurs, leur indolence et leur insouciance demeurent inexplicables. L’ASO qui donnait l’exemple en matière de stabilité au niveau de la barre technique, consomme de trois à quatre entraîneurs par saison. Cette année, on en est au quatrième, et malin est celui qui sait de quoi sera fait demain dès lors que le championnat en est à son 22ème round.
La plupart des fans sont convaincus que le club est délaissé ; un mordu de l’équipe rencontré au lendemain du match contre la JSS nous l’a rappelé, et s’il estime que la gestion de l’ASO est certes des plus hasardeuses, il ne comprend pas pourquoi l’équipe a pu jouer un match pareil face à l’un des mal classés. La prestation de l’ASO suscite en effet beaucoup de spéculations : des joueurs qui marchent sur le terrain, des choix tactiques aléatoires, l’absence totale des dirigeants… Avec cette façon de jouer, dit-on, l’équipe se dirige doucement mais sûrement vers le purgatoire. Les responsables locaux sont plus que jamais appelés à mettre un terme à cette déconfiture.
Qui sauvera le club ?
Un autre fan de l’équipe est allé jusqu’à évoquer les conditions dans lesquelles ont été poussés vers la porte de sortie certains techniciens connus sur le plan footballistique à l’image de Leknaoui et Nour Benzakri par le passé. Les deux techniciens, nous fait-on savoir, ont quitté la barre technique sans mot dire, ils ont jeté l’éponge dans des conditions confuses. Pourtant, ces techniciens sont très convoités par les clubs de D1 et D2. De surcroît, pourquoi, ajoute-t-on, les techniciens locaux, enfants du club tels que Samir Zaoui, Mohamed Benchouia, Abdelhak Belaid, Fodil Moussi et d’autres refusent de prendre en charge l’équipe ? Y a-t-il quelqu’un qui peut s’approcher de ces grands moniteurs pour en connaitre davantage sur la situation qui prévaut au sein du club ? Où est passée la formation dont est connue l’école chélifienne ? Ça sent le brûlis dans la maison ASO, y a-t-il un sauveteur ?
Abdelkader Ham