Ben qu’elle soit composée d’une équipe jeunes élus pour la plupart instruits, l’assemblée populaire communale n’a pas réussi à faire évoluer la situation socioéconomique de la commune d’un iota. Les mêmes problèmes et les mêmes préoccupations de la population restent inchangés, ils s’aggravent chaque jour davantage.
Parmi les problèmes cruciaux qui se posent aux citoyens, le stress hydrique qui n’est pas près de connaître de solution. L’alimentation en eau potable demeure, en effet, la principale revendication de la plupart des habitants de cette commune rurale et enclavée. Alors que nous venons de connaitre un hiver pluvieux et un début de printemps tempéré, l’eau se fait rare et de nombreux habitants sont privés de cette matière vitale. En plus du manque des ressources suffisantes, les citoyens subissent les conséquences de la mauvaise gestion de l’eau potable. La distribution de l’eau se fait d’une manière anarchique ne respectant aucune logique en matière de programmation. Le favoritisme et le népotisme sont les seuls critères pris en considération par les agents chargés de cette opération qui s’effectue loin de tout contrôle ou suivi de la part des responsables communaux. Les habitants ont la nette conviction que chacun des agents concernés agit comme s’il s’occupait d’une affaire privée. Cette manière de faire perturbe le cours de la vie quotidienne des citoyens et leur cause énormément de désagréments.
Certes, la plupart des villages et des douars sont alimentés en eau potables par des camions citernes ou des citernes tractées mais sans programme précis et régulier de rotation et de distribution. Ainsi, les habitants doivent attendre chaque jour l’arrivée de ces citernes pour remplir leurs jerricans puisqu’il n’y a pas de jour de la semaine précis pour chaque douar. Pire, parfois les gens attendent plusieurs semaines, voire davantage sans être approvisionnés. En cause, les chauffeurs des tracteurs et des camions qui agissent comme bon leur semble en l’absence de tout contrôle ou suivi. Tout comme leur responsable, ils affectionnent être sollicités et suppliés par les gens pour se sentir importants.
Un autre problème tout aussi sérieux préoccupe les populations : il s’agit de la dégradation du réseau routier de la commune. Que ce soit la route nationale ou les chemins vicinaux, y compris le tronçon qui traverse le chef-lieu de la commune se trouvent dans un très mauvais état. Pour ce qui concerne le tronçon qui traverse le chef-lieu, est défoncé depuis plus d’un mois mais n’a pas été réparé et bitumé. Le chemin vicinal reliant le chef-lieu au douar de Tibridia illustre parfaitement le laisser-aller des autorités dans la mesure où il est devenu impraticable. Étroite, la chaussée est parsemée de trous et crevasses, elle constitue présentement un véritable danger pour les usagers. Le projet de bitumage du tronçon qui bifurque du chemin reliant le chef-lieu de la commune à Tibridia en direction de la nouvelle école primaire de Zehraoua n’a pas encore été concrétisé malgré les promesses des autorités. Après le défoncement de la piste et la pose d’un tout venant de la mauvaise qualité, il semble que son bitumage ait été relégué au second plan ou oublié purement et simplement. L’ouverture de la maternité de la clinique fait elle aussi partie des rêves de la population qui tarde à se réaliser. Les parturientes continuent de parcourir des dizaines de kilomètres pour accoucher avec tous les risques que le déplacement peut engendrer. Celle qui arrive à être admise au niveau de la maternité de Béni Haoua doit s’estimer chanceuse car, dans le cas contraire, elle est obligée de se rendre jusqu’à Ténès ou Chlef sinon à Gouraya ou Tipasa.
Il ne s’agit que des problèmes les plus urgents que l’on a soulevés car la liste des insuffisances et carences dans cette commune reste trop longue pour être exhaustive.
H. Boukhalfa
Le maire de Breira refuse d’accorder un entretien au journal Le Chélif
Cela fera bientôt deux ans que nous avons sollicité un entretien avec le nouveau maire de Breira, M. Mohamed Chorfi. Le rendez-vous ne s’est pas concrétisé pour des raisons que nous ignorons. Au début de l’été 2022, nous avons sollicité le président de l’assemblée populaire de la commune de Breira pour nous accorder un entretien pour le journal le Chélif, mais prétextant un emploi du temps chargé, il nous a demandé de lui laisser notre numéro de téléphone et a promis de nous contacter dès qu’il aura du temps libre. Nous avons attendu plusieurs mois sans être contacté. L’édile semble nous avoir oublié complètement. Une première occasion nous a été offerte de le rencontrer où nous avons renouvelé notre requête. Et lui de nous répéter la même promesse. Nous lui avons répondu « inchallah », étant certain qu’il ne nous contactera pas. Une simple intuition car il n’y a aucune raison qui l’oblige à nous bouder. Du moins, à notre avis.
Le temps passe et le maire n’a toujours pas tenu sa promesse. Ce responsable n’a-t-il en définitive que du mépris à notre égard ? Le prétexte du « manque de temps » ne tient pas debout. Car, cette semaine, il n’a pas hésité à parcourir des dizaines de kilomètres et sacrifier toute une journée pour rejoindre le chef-lieu de wilaya en répondant à l’invitation de la radio locale de Chlef pour participer à l’émission « La commune et le développement » diffusée chaque mercredi.
Malgré tout ce que l’on peut reprocher à tous les précédents maires, ils n’ont jamais refusé de nous recevoir et de répondre à nos questions. Ils étaient très courtois à l’égard des journalistes et ne faisaient aucune distinction entre eux.
Nous voulons savoir une chose : les maires ont-ils reçu des instructions et la liste des journalistes et des médias avec lesquels ils doivent communique ou est-ce une décision personnelle prise par M. Chorfi ? Est-ce une question d’humeur et de choix personnels ? Nous voudrions bien savoir pour quelle raison le maire de notre village nous boude.
H. B.