Par Me Mohammed Koulal
« L’encre des savants est aussi sacrée que le sang des martyrs »
Hadith
Le but du Djihad, selon mon humble interprétation est de démontrer la suprématie des signes et des valeurs contenus dans le Coran sur toute autre pensée dominante de la société contemporaine, particulièrement celle qui met en doute les valeurs de l’Islam et qui émane d’esprit irrationnel. Afin de répondre à de telles attitudes, je me sens responsable de complicité si je ne pourrai contribuer à faire valoir (de part des recherches) le concordisme du Coran vis-à-vis de la science, et plus encore de la philosophie. Ainsi, cette réflexion va à l’encontre de ces islamophobes qui dénigrent l’Islam ; ma seule arme sera la position des scientifiques et philosophes qui ont opté pour l’Islam en tant que Religion et surtout source de connaissance. Relatons alors, la voie que les penseurs ont parcourue pour aboutir à se convertir à l’Islam :
Le philosophe Roger du PASQUIER en se demandant pourquoi les musulmans ressentent un bonheur qui remplit leur vie bien qu’ils vivent pauvrement et dans le sous-développement et à contrario pourquoi les suédois sont tristes et maussades alors qu’ils vivent dans l’opulance et dans une société très développée. Et ce qu’il a senti en Suède, il l’a aussi bien senti en Suisse (son pays). Cette différence entre l’Occident et l’Islam poussa le philosophe à étudier les religions occidentales. La religion hindoue ne le convainquit pas et il se tourna vers l’Islam où il conclue que cette dernière ne s’oppose pas aux autres religions monothéistes et qu’il est le Sceau des religions révélées. Cet intérêt pour l’Islam le découvrit dans les ouvrages du philosophe contemporain.
Converti à l’Islam, René GUENON mentionne que cette religion donne un sens à la vie à l’inverse de la civilisation occidentale qui est totalement matérialiste et dans laquelle il n’ y a aucune transcendance ou foi dans l’au-delà. Cette civilisation ne croit qu’en ce qui est de bas monde. Il se convertit à l’Islam et prend le nom d’Abelwahid Yahia et insiste lors de toutes ses sorties « intellectuelles » que les percepts de l’Islam remplissent l’âme de quiétude alors qu’à l’inverse la civilisation matérialiste amène les gens à être angoissés car ils ne croient en rien de même que les Européens ne comprennent pas ce qu’est réellement l’iSlam car ils n’arrivent pas à sortir de leur paradigme matérialiste. Il eut pour mission, et par le biais de ses écrits de montrer aux lecteurs occidentaux que l’Islam peut apporter des solutions aux nombreux problèmes que les Européens ne peuvent résoudre, problèmes que l’Islam avait de son coté résolu. Il ajoute que toutes les religions connaissent des crises et un effondrement et l’Islam ne fait pas exception, mais de par son essence il diffère de la situation apparente, il reste une source inépuisable de foi et de dévotion. Cette religion exprime une réalité plus élevée sans laquelle il est impossible qu’une religion puisse être une vraie religion.
Toujours selon le penseur, l’Islam ne peut qu’attirer l’attention des individus qui ont conscience de l’existence d’une réalité supérieure à notre monde éphémère, une réalité hors du temps qui a le pouvoir de délivrer l’homme. La découverte de l’Islam par une personne de cette manière est la preuve que cette réalité peut toujours être vécue, tant au niveau personnel qu’au niveau collectif, et ce de manière complète et sans concession.
Ainsi, l’Islam est une réserve infinie de trésors immenses en termes de pensée et de sagesse. Il évoqua que les rites islamiques se distinguent par la foi et la soumission à ALLAH et qu’ils sont un moyen d’être en harmonie avec la création et qu’ils ont un lien avec les grands rythmes naturels et surtout avec le mouvement du soleil qui détermine les heures de la Prière et il en est de même pour la Lune dont l’évolution est la base du Calendrier musulman ; enfin, le symbolisme de ces rites rappelle à l’Homme qu’il occupe une place centrale dans ce monde car Allah (exalté soit-il) a fait de lui Son vicaire sur terre, ce qui fait que l’homme soit en harmonie avec la nature et avec toutes les créatures qui l’entourent.
Le Coran insiste sur le fait qu’Allah guide qui il veut. En effet d’un député néerlandais de l’extreme droite et islamophobe à la revendication de son islamisation, celui qui plaidait l’interdiction de la burqua et des minarets en écrivant un livre contre l’Islam, religion qu’il ne connaissait même pas ; le voilà converti à l’Islam. Il s’agit du député Joram Van Klaveren. Son livre initialement prévu pour défendre ses thèses anti-islam, s’intitulera désormais « Apostat : du Christianisme à l’Islam à l’heure de la terreur séculaire ». Il déclarait que ses commentaires sur l’Islam étaient incorrects, et tout ce qui ne fonctionnait pas devait être lié à cette religion d’une manière ou d’une autre et telle était la politique de son parti PW.
Deux jours avant la messe de la nativité, l’archevêque Martin John Mwaipopo annonça à sa congrégation qu’il quittait le christianisme pour l’islam. La réaction des membres de la congrégation fut choquante, ils appellent la police pour arrêter « ce fou », placé en garde à vue, le Cheikh Ahmed Cheikh son initiateur à l’islam, paya sa caution en contrepartie de sa liberté. En embrassant l’Islam, il sera connu sous le nom de Hadj Abou Bakr John Mwaipopo ; il se rendit en Angleterre en 1964 pour obtenir un diplôme en administration d’église, et une année plus tard en Allemagne pour préparer une licence. A son retour il fut nommé évêque remplaçant. Il retourna en Allemagne pour préparer une maîtrise. Et ce n’est qu’en ce moment qu’il commença à se poser des questions ; « j’ai commencé à me dire, il y a le christianisme, l’islam, le judaïsme, le bouddhisme et religion différente prétendant être la vraie religion. Quelle est la vérité ? Je voulais cette Vérité » En ouvrant pour la première fois le Coran il tomba sur Sourate El Ikhlas. Victime de plusieurs attentas dont l’un est exécuté par sa propre mère et sa tante : maison ravagée par le feu et décès de ses trois enfants. A noter qu’avant qu’il soit musulman, il était conseiller international du Secrétaire Général des Eglises en Afrique de l’est incluant la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda, le Burundi et certaines régions de l’Ethyopie et de la Somalie. Et c’est lui qui disait en défendant les musulmans : « On fait la guerre à l’Islam…Submergez le monde de littérature islamique. Actuellement les musulmans se sont habitués à se sentir honteux, à être considérés comme fondamentalistes. Les musulmans doivent cesser leurs penchants individualistes. Ils doivent avoir un esprit communautariste. Comme il insiste à compenser ce manque de courage en donnant en référence « The Islamic Propagation » Le Centre International de Ahmed Deedat.
Le Dr Garry Miller un mathématicien et théologien, ayant découvert certaines incohérences dans la Bible, il est passé à lire le Coran en 1978. Il est devenu musulman. Il est devenu perplexe en découvrant qu’une Sourate entière du Coran sur Meriem (Marie) parle d’elle avec glorification alors que ni les livres chrétiens ni la Bible n’ont pu parler d’elle de la sorte. Toutefois il n’a trouvé aucun passage dans le Coran citant Aicha ou Fatima Zohra (Qu’ALLAH les agrée). Il s’est aperçu que Issa (qssl) a été mentionné 25 fois dans le Coran alors que Mohammed (qssl) n’ a été cité que 05 fois. Le Dr Miller affirme que parmi les principes scientifiques connus de nos jours, figure l de la recherche des fautes principe ou l’investigation des fautes jusqu’à preuve de leur exactitude, et dans ce cadre, le Coran invite les musulmans et les autres communautés à essayer d’y trouver des fautes et qu’ils n’en trouveront jamais. Mais le verset qui a le plus convaincu Miller en tant qu’homme de science est celui « Ceux qui ont mécru, n’ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte ? Ensuite nous les avons séparés et fait de l’eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas ?
Le Dr Jeffrey Lang, professeur de mathématiques à l’université de Kansas aux USA. Issu d’une famille catholique romaine, en fréquentant des écoles catholiques et en posant certaines questions sur Dieu et sur la religion chrétienne, il est sorti sans réponse. Il disait « Comme la plupart des jeunes à l’époque j’ai commencé à remettre en question les valeurs de l’époque, valeurs politiques, sociales et religieuses. Je me suis rebellé contre toutes les institutions que la société tenait pour sacrées, l’Eglise catholique y compris. C’est alors qu’il était jeune chargé de cours de mathématiques à l’université de San Francisco que Lang trouva un mode vie où Dieu est une réalité. Et c’est en faisant la rencontre de musulmans qu’il découvrit sa voie surtout quand il posa des questions relevant de la médecine et que ces étudiants citèrent des versets du Coran dans un anglais parfait. Il affirma qu’après avoir lu le Coran : « Certains peintres arrivent à donner l’illusion que les yeux d’un portrait vous suivent dans une pièce ; mais quel auteur peut écrire un ouvrage qui anticipe vos vicissitudes quotidiennes ? Il me semblait que l’Auteur du Coran lisait mes pensées et écrivait au fur et à mesure les mots appropriés qui m’attendaient à la lecture suivante. Je me retrouvais dans ces pages ».
Le médecin Ali Selman Benoit : « L’élément essentiel et décisif de ma conversion à l’Islam fut le Coran. J’avais commencé à l’étudier avant ma conversion avec l’esprit critique d’un intellectuel occidental, et je suis énormément redevable au travail magnifique de Malek Bennabi intitulé le phénomène coranique qui m’a convaincu que le Coran est une Révélation divine. Il existe certains versets dans le Coran, révélé il y a plus de 14 siècles, qui enseignent exactement les mêmes notions que celles que l’on trouve dans les plus modernes des recherches scientifiques.
Aucun n’a le droit et d’une manière subjective de dénigrer une Religion (et aucune autre) qui appelle à la raison, à l’intelligence, à l’équité et surtout à la modestie devant la Création d’ALLAH. On attribue à l’Islam une attitude de refus et de fermeture. Or l’Islam appelle à la raison et honore le savoir dont il fait le pivot de la vie. Il est donc clair que le choix de l’Islam est dans le fait qu’il exhorte à l’acquisition du savoir, considéré comme moyen pour nous de connaître les réalités dans lesquelles nous vivons et d’adapter des comportements et des actions adéquats. Aucune autre religion ne fait l’éloge du savoir et de la réflexion, et n’encourage l’effort scientifique que l’islam. Le savoir n’est pas un droit mais une obligation. L’effort de réflexion est un devoir pour le musulman ; surtout en ce qui concerne la finalité des prescriptions religieuses soumises à la raison pour les moduler selon les circonstances. Seul Ijtihad comme réflexion personnelle et la pensée critique permettent le libre arbitre. Le Prophète Mohammed (qssl) en une phrase « L’encre des savants est aussi sacrée que le sang des martyrs ».
M. K.
*Avocat à la Cour de Relizane
*Agréé près la Cour Suprême et le Conseil d’Etat