L’intellectuel de la plaine du Chéliff vient de tirer sa révérence à l’âge de 80 ans. Ce jeune garçon sorti de la ville d’El Attaf pour faire des études secondaires au Collège Moderne d’Orléansville aura finalement son Bac à Alger en 1963, en pleine euphorie de l’indépendance. Réussir son Bac en 1963 quand tous les algériens ou presque étaient analphabètes n’est pas une mince affaire. A l’époque, faire des études supérieures pour les algériens qui pensaient comment aider leurs parents et le pays, les choix n’étaient pas nombreux. Ils se tournaient vers l’administration, le droit ou la médecine. L’intello de la vallée du Chélif lui avait une autre vision. Il a choisi l’économie pour faire démarrer la chaotique machine économique. Il passe par Alger et termine à Paris. Plus tard, il optera pour le journalisme pour dire ses vérités, mais ses idées ne sont pas souvent compatibles avec les lignes directrices des journaux pour lesquels il travaille, alors il décide de se libérer pour écrire ses rêves selon ses goûts. Il passe alors à la littérature où il sévit durant longtemps. A-t-il rencontré « Mon frère ennemi » ? Partira t-i réellement à Beyrouth pour subir la chaleur torride dans « Beyrouth canicule » pour rencontrer « Tes yeux bleus occupent mon esprit » ou alors rencontrer « Nina sur ma route » ? Comme tout écrivain, il revient sur son passé pour nous écrire « Voyage au bord de l’enfance ».
Bien sûr que vous avez deviné qu’il s’agit de l’écrivain Djillali Bencheikh. Cet auteur avec qui j’échangeais souvent des idées sur la culture en général correspondait avec moi sur émail sous le nom de bendjilou 2. Un jour il me dit : « Khaled, tu es trop gentil avec moi. Terre de ma mère n’est pas en Algérie ». Après ma surprise il reprend : « Il est sur Amazon » il parlait de son livre quand moi j’étais parti sur les lieux à El Attaf. Il ajoute par contre : « Le treillis et la mini jupe est disponible en Algérie ». Vous voyez ses allusions ?
Nous avons également parlé du résumé de J. Brenot à propos de son livre avec Sophie C. bendjilou 2, l’ami que j’ai connu sans jamais le rencontrer avait choisi également d’écrire des ouvrages avec plusieurs mains (auteurs).
Adieu l’ami, Djilalli Bencheikh, puisse Dieu le miséricordieux t’accepter en son vaste paradis.
Khaled ALI ELOUAHED
NPM : Photo de groupe prise lors d’une séance du café littéraire de Chlef. On reconnait feu Djilali Bencheikh à son chapeau de paille.
One thought on “Notre ami « benjilou 2 » tire sa révérence”
Nous n’avons plus de journal pour te pleurer bendjilou2. Le 2 (El Asnam). Même pas un hebdomadaire pour essuyer nos larmes. El Asnam te pleur,El Attaf n’est pas veuf. Ses enfants Mohamed Megani et Rachid Eziane sont là pour le soutenir. Merci l’artiste pour tes envolées littéraires. O bon Dieu, vous êtes si Clément. Acceptez le au paradis.