Le peintre paysagiste Ahmed Amine Salem expose plusieurs de ses œuvres à la galerie d’art Asselah Hocine, à Alger. Le jeune artiste-peintre convie les visiteurs à la découverte d’une série de tableaux qu’il a réalisés ces dix dernières années.
Ahmed Amine Salem est né en 1998 à Alger. Il s’est initié au dessin dès son enfance en s’appliquant, comme tous les enfants de son âge, à reproduire ses personnages préférés de dessins animés. Ses parents constatèrent l’engouement particulier de leur enfant pour cette activité ludique qu’ils encouragèrent tant et si bien qu’Ahmed Amine se mit à consommer à outrance crayons de couleur et feuilles blanches. Grâce aux conseils et aux encouragements de son père, lui-même artiste-peintre, le jeune garçon perfectionna son trait et commença à maîtriser petit à petit les couleurs et leurs nuances. Chose qui l’amena tout naturellement à se détourner quelque peu de ses héros de dessins animés pour se tourner vers la représentation des paysages naturels, des sites et monuments historiques que ses nombreux voyages en famille lui font découvrir.
Mais c’est à 15 ans qu’il trouve sa véritable voie lorsqu’il se mit en tête de peindre ses premiers tableaux comme les « grands ». Autrement dit, dessiner à la peinture à l’huile, une technique qui nécessite un matériel très coûteux et souvent rare en Algérie, outre une maîtrise avancée du dessin. Cependant, le paternel veillait, n’ayant de cesse de prodiguer ses précieux conseils à l’artiste débutant.

Est-ce pour économiser la précieuse toile, les crayons à esquisse, le fusain et les tubes de peinture, objets qui valent leur pesant d’or, que la plupart des tableaux d’Ahmed Amine sont de dimension modeste ? Nous n’avons pas osé lui poser la question mais le résultat est que ses « petits » tableaux dégagent un charme particulier. Et puis, peindre un paysage naturel du côté de Tipasa, Boussaâda, Biskra ou Tizi Ouzou et le contenir dans une toile faisant moins de cinquante centimètres de long et quelque quarante centimètres de large, exige de l’artiste un souci particulier du détail ; chaque élément de la composition devant trouver sa place. Topographe de formation et grâce à son œil averti, le jeune artiste sait que l’harmonie réside aussi dans les proportions.
Forcément, dans le foisonnement des formes, des nuances de couleurs et des détails, transparaît la vision artistique du peintre qui rend compte autrement de la réalité qu’il imprègne à chacun de ses tableaux.
Ahmed Amine Salem explique que, depuis quelques temps, il se passionne pour les magnifiques paysages naturels que recèle notre pays. « Si j’avais un peu plus de moyens, je sillonnerais l’Algérie de long en large pour en saisir les merveilleuses images qu’offre à la vue chacune de ses régions », a-t-il insisté.
Ahmed Amine est âgé aujourd’hui de 26 ans. Il entend débuter sa véritable carrière artistique à partir de cette année, raison qui l’a poussé à exposer ses travaux à la galerie d’art Asselah Hocine d’Alger.
« C’est la première fois que j’expose dans une vraie galerie », avoue Ahmed Amine, espérant que cette expérience se répète dans d’autres espaces dédiés aux beaux-arts.
Pour notre part, nous ne pouvons que te souhaiter bonne chance Ahmed Amine !
L. C.