Yennaier 2974 : El Bahja offre le couscous

Yennayer, « Naïr » ou « El âam » selon les régions appellations consacrées dans les différentes régions du pays, est une fête ancestrale qui remonte à l’antiquité. C’est le début de l’année agraire dans les pays d’Afrique du nord, raison pour laquelle les habitants de cette partie du globe célèbrent avec faste l’événement; la croyance étant d’accueillir la nouvelle année dans la joie et l’opulence, souvent feinte eu égard aux conditions climatiques changeantes pouvant parfois provoquer des disettes, voire des famines meurtrières. Accepter et fêter le début de l’année agraire, c’est aussi se prémunir du mauvais sort et éviter la survenue de catastrophes.

Cette pratique rituelle a traversé les âges, elle a survécu à tous les interdits, elle s’est imposée comme un élément clé de la culture populaire amazighe.

Chaque année, Yennayer est fêté dans les foyers algériens, quand bien même certains faux dévots la considèrent à ce jour comme un rite païen.

Preuve en est, la transformation des rues commerçantes dans certaines grandes villes du pays à l’approche de Yennaier, où les étals s’achalandent de fruits secs et friandises consommées à profusion la veille et le lendemain de sa célébration.

Depuis quelques années, l’événement est célébré de manière officielle, à travers toutes les villes et villages d’Algérie où l’on assiste à des manifestations culturelles diverses, voire des galas artistiques et des dégustations collectives de mets traditionnels.

Ainsi, à Alger, la capitale, un couscous collectif sera offert aujourd’hui aux citoyens au niveau de l’esplanade de la Grande Poste. Les premiers repas seront servis à partir de 17h 30.

Avis aux amateurs.

Younes Alloune