Depuis l’installation du nouveau bureau fédéral et le ménage qui s’en est suivi, il ne passe pas un jour sans que soient diffusées des déclarations ou des communiqués émanant de dirigeants de clubs sportifs de la Ligue II « Amateur », faisant état de la situation alarmante en termes de financement. Les pensionnaires de cette division, faut-il le souligner, endurent des conditions critiques comparativement à d’autres clubs épaulés par les grandes entreprises publiques. Ainsi, après les équipes de l’IRB Ouargla, l’USM El Harrach, le HB Chelghoum Laid qui ont déclaré un forfait général, le MCB Oued Sly menace lui aussi de se mettre en rang d’oignons et se retirer définitivement de la compétition, toutes catégories confondues. Dans un communiqué adressé aux autorités locales, élaboré par la direction du club, approuvé par les sages de la commune et dûment signé par le président de l’Association, le Club Sportif Amateur MCBOS, fait savoir que la situation actuelle du club n’incite pas à l’optimisme. Selon lui, les comptes sont vides, les infrastructures font défaut, les joueurs ne sont pas payés, et les autorités de la commune et de la wilaya continuent de faire la sourde oreille aux doléances du club.
Selon M. Cheranou, le président du MCBOS, il est interdit à son équipe de se servir des infrastructures implantées au niveau du chef-lieu de la wilaya. À cela s’ajoute la fermeture depuis belle lurette du stade municipal de la ville d’Oued Sly. Même si elle opérationnelle, cette infrastructure sportive n’est pas homologuée pour abriter les matchs de l’équipe en plus que le terrain est « encombré » car toutes les catégories s’y entrainent, ce qui fait que le club est dorénavant SDF.
Le premier responsable de l’équipe menace de jeter l’éponge parce que la situation ne fait que se dégrader davantage ; il s’excuse d’en venir à cette décision extrême auprès des supporters qui se font de plus en plus nombreux du fait que leur équipe évolue en deuxième division amateur et y joue les premiers rôles.
« On n’est jamais mieux servi que pour soi-même », estime M. Cheranou qui rappelle que si toutes les conditions étaient réunies au niveau de la commune, le club ne vivrait jamais pareilles difficultés. Et d’ajouter : « Nous avons tenté l’impossible, nous avons sacrifié nos familles et notre temps pour l’intérêt du club, mais il y a des choses qui nous dépassent, je regrette la situation dans laquelle se trouve le club ».
Pour finir, le dirigeant du MCBOS sollicite les instances concernées d’intervenir pour redonner espoir à centaines de jeunes, vouées à la déperdition sportive si jamais la situation en restera là.
Abdelkader Ham