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Meurtre d’Alhoussein Camara par la police française : la Guinée réclame justice

Le corps du jeune Alhoussein Camara, 19 ans, tué lors d’un contrôle routier le 14 juin dans le sud-ouest de la France est arrivé le mercredi 28 Juin à Conakry, la capitale de la Guinée. Sa famille et les autorités ont demandé à ce que justice soit faite.

« C’est avec une grande émotion que nous recevons le corps du jeune Alhoussein. Le chef de l’Etat avait promis qu’on ramènerait le corps ici en Guinée pour qu’il y ait un enterrement digne, ce qui est fait par la grâce de Dieu », a déclaré le ministre des Affaires étrangères de la Guinée, Morissanda Kouyaté à son arrivée à l’aéroport, ajoutant que « les conditions dans lesquelles il a trouvé la mort seront élucidées. La Guinée tient à ce que la justice fasse tout son travail en France, pour élucider les conditions dans lesquelles il est décédé », a-t-il ajouté.

C’est « un être cher qui vient de partir, un enfant chéri », a dit le père du jeune homme tué, Fodé Camara, qui a remercié les autorités de se tenir aux côtés de la famille.

Le mercredi 28 juin, l’auteur du meurtre, un policier français d’une cinquantaine d’année, a été inculpé pour homicide volontaire, « avec une interdiction de détention d’arme et une interdiction d’exercice professionnel », a annoncé la procureure de la République d’Angoulême.

Alhoussein Camara était inconnu de la justice française

Les faits

Le 14 juin au petit matin, à Saint-Yrieix-sur-Charente, dans la banlieue d’Angoulême, Alhoussein Camara avait été touché mortellement par un tir de policier en tentant d’échapper à une interpellation lors d’un contrôle routier.

D’après les premiers éléments de l’enquête, alors que deux véhicules de police tentaient de le bloquer pour contrôle, le jeune homme avait enclenché la marche arrière pour repartir ensuite en avant, heurtant les jambes d’un policier, qui avait alors tiré une balle.

Le jeune Guinéen est arrivé en France en 2018 et il travaillait dans une base logistique de supermarchés. Il se rendait à son lieu de travail. Il était inconnu de la justice, selon le parquet. Entre 800 et 1 000 personnes avaient participé à une marche après sa mort, réclamant justice, en présence de l’ambassadeur de Guinée en France, Sinkoun Sylla.

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