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Maladie à virus Marburg en Guinée équatoriale : l’OMS annonce la fin de l’épidémie

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué dans un communiqué que l’épidémie de maladie à virus Marburg en Guinée équatoriale a pris fin, jeudi 8 juin 2023, car aucun nouveau cas n’a été signalé pendant les 42 derniers jours qui ont suivi la sortie de traitement du dernier patient.

L’épidémie, qui a été déclarée le 13 février, était la première du genre en Guinée équatoriale. Au total, 17 cas ont été confirmés en laboratoire et 12 décès ont été enregistrés. De plus, les 23 cas probables signalés sont tous décédés.

Par ailleurs, quatre patients se sont rétablis après avoir contracté le virus et ont été inscrits dans un programme destiné à fournir aux survivants un soutien psychosocial et d’autres mesures d’accompagnement après la guérison.

Cinq districts ont été touchés dans quatre des huit provinces de la Guinée équatoriale. Le district de Bata de la province du Littoral, dans l’ouest du pays, a été le plus touché, avec 11 cas confirmés en laboratoire. Parmi les cas signalés, beaucoup étaient étroitement liés, soit par des rassemblements et des liens sociaux, soit géographiquement.

Une menace majeure

Selon la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, les maladies à potentiel épidémique continuent de représenter une menace majeure pour la santé en Afrique. Elle a cependant rassuré que l’on peut compter sur l’expertise croissante de la Région en matière de riposte aux situations d’urgence sanitaire « pour agir rapidement et de façon décisive afin de protéger la santé et d’éviter de nombreuses pertes en vies humaines ».

« Le travail acharné des travailleurs de la santé de Guinée équatoriale, avec le concours des organisations partenaires, a été primordial pour mettre fin à cette épidémie. L’OMS continue de collaborer avec les pays pour améliorer les mesures de détection et répondre efficacement aux épidémies », a-t-elle souligné.

Pour soutenir la riposte de la Guinée équatoriale à l’épidémie qui vient de prendre fin, l’OMS a déployé des spécialistes de l’épidémiologie, de la prise en charge clinique, des opérations sanitaires, de la logistique, de la communication sur les risques et de la lutte contre les infections.

En Afrique, la première épidémie de maladie à virus Marburg a été enregistrée en Afrique du Sud en 1975, suivie de deux autres au Kenya dans les années 1980. Depuis, des épidémies ont été signalées en Angola, au Ghana, en Guinée, en Ouganda et en République démocratique du Congo, et plus récemment en Guinée équatoriale et en Tanzanie.

Quid de la maladie ?

La maladie à virus Marburg (MVM), autrefois appelée fièvre hémorragique à virus Marburg, est une maladie grave, souvent mortelle chez l’être humain.

Le virus provoque une fièvre hémorragique virale sévère chez l’homme.

Le taux de létalité moyen de cette maladie avoisine les 50 %. Il a varié de 24 % à 88 % lors des flambées épidémiques précédentes, en fonction de la souche virale et de la prise en charge des cas.

Une prise en charge précoce avec réhydratation et traitement symptomatique améliore la survie. Il n’existe actuellement aucun traitement homologué pour neutraliser le virus, mais plusieurs traitements à base de produits sanguins, de thérapies immunitaires et de traitements médicamenteux sont en cours de développement.

On considère que Rousettus aegypticus, une roussette de la famille des Ptéropodidés, est l’hôte naturel du virus de Marburg. Cette chauve-souris transmet à l’homme le virus.

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