Après avoir frappé toutes les portes, les habitants de la « bocca » Soualah, à El Karimia, dans la wilaya de Chlef, sollicitent l’intervention immédiate du wali pour mettre un terme aux souffrances qu’ils endurent depuis des années à cause du manque d’eau potable. Les citoyens de ce hameau expliquent que cette situation aurait pu être réglée au mois de janvier dernier si ce n’est le laisser-aller manifeste des responsables locaux, notamment le président de l’APC, le service local des ressources en eaux et l’ADE. « Pourtant, disent-ils, nous ne demandons rien d’autre l’alimentation de leurs foyers avec en eau potable car cela fait plus de quatre qu’on attend avec impatience le raccordement de leurs maisons au réseau de distribution d’eau ». Chose qui a été concrétisée il y a de cela une année après la réalisation d’un réservoir d’une capacité de 1000m3 et l’extension du réseau de distribution d’eau jusqu’aux domiciles des habitants. Une fois le projet achevé et réceptionné par la commune en janvier dernier, des essais concluants ont montré le bon fonctionnement du réseau. Or, à ce jour, l’eau n’a pas coulé dans les robinets.
Plus grande encore a été la déception des habitants du quartier Soualah quand ils ont appris qu’ils ne peuvent bénéficier des quotas d’eau accordés à la commune à partir de la station de dessalement de Mainis (Ténès). Au mois de ramadan dernier, le maire a conseillé aux protestataires de s’adresser aux services de l’ADE pour bénéficier de l’eau dessalée.
Le responsable de l’ADE leur a déclaré de son côté que la quantité d’eau fournie à El Karimia est très insuffisante et, en conséquence, le bourg de Soualah ne peut pris en charge.
Très remontés, les habitants ont fini par exposer, il y a un mois, leurs doléances à la médiatrice de la wilaya qui leur a conseillé de faire part de leur problème sur le site de la page officielle de la wilaya, chose aussi qui a été aussitôt faite par les habitants de Soualah. Depuis, il n’y a eu aucune suite à leur requête.
Ne voulant plus être ballottés d’une administration à une autre, les habitants de Soualah sollicitent l’intervention du premier responsable de la wilaya pour régler ce problème épineux et, dans le même temps, mettre un terme à la fuite des responsabilités dont font montre et les élus et les fonctionnaires.
Il faut signaler que, pour l’instant, les habitants s’alimentent en eau auprès des colporteurs qui leur vendent la citerne d’eau à 1200 DA. Une dépense que ne peuvent se permettre la plupart d’entre eux.
Mostefa Mostefai