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Fraude aux examens : débat enrichissant à la cour de Relizane

La fraude aux examens de fin d’année et les instruments juridiques de lutte contre le phénomène ont été au centre d’une journée d’étude organisée dernièrement par la cour de justice de Relizane. Jeudi dernier, magistrats, services de sécurité, responsables du secteur de l’Éducation et parents d’élèves, en présence de la presse, ont discuté de l’arsenal juridique et des mesures adéquates de lutte contre la triche aux examens scolaires et professionnels.

A l’approche des épreuves scolaires de fin d’année, le sujet méritait bien une halte pour situer son impact fâcheux sur la société et, plus particulièrement, l’atteinte à la crédibilité de l’école.

Dans leurs interventions, le président de la cour et le procureur général se sont étalés dans le détail sur les amendements apportés au code pénal pour parer aux fraudes susceptibles d’altérer le sens même des examens scolaires et professionnels. Aujourd’hui, l’Algérie dispose de l’arsenal juridique pour punir les contrevenants, contrairement au passé où il n’existait que des sanctions administratives. En effet, l’auteur d’une fraude qui peut, par exemple, être à l’origine de l’annulation partielle ou totale des examens encourt jusqu’à 15 ans de prison assortie d’une amende de 300 000 car il s’agit d’un crime et non d’un délit.

Les deux magistrats ont en outre exhorté tout un chacun (radio, imams, parents d’élèves et journalistes) à contribuer à la campagne de sensibilisation contre la fraude aux profit des élèves qui, ont-ils fait remarquer, ne sont autres que nos enfants.

Prenant la parole à son tour, le juge d’instruction près le tribunal de Relizane a donné davantage de détails sur les amendements apportés par le législateur au code pénal en 2020 en matière de fraudes scolaires en précisant leur nature ; il en est qui sont considérés comme des délits et d’autres qui s’apparentent à des crimes.

À la suite de cette intéressante conférence, un débat riche s’est instauré entre les participants. Il y a lieu de noter l’intérêt particulier dont ont fait montre les représentants du secteur de l’éducation et de la presse. Beaucoup d’entre eux ont posé des questions pertinentes et demandé davantage d’éclairage sur les dispositions pénales et sur les moyens et méthodes pour lutter contre tout type de fraude scolaire.

Parmi les propositions retenues, la mise à la disposition du secteur de l’Éducation de moyens humains et matériels en plus du lancement périodique de campagnes de sensibilisation à travers les mosquées, la radio, les différents médias et organes de presse ainsi que les réseaux sociaux.

N. Ouadah

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