Alitus Femina est une association Burkinabè qui veut briser le tabou sur le phénomène des notes sexuellement transmissibles (NST) dans les établissements scolaires. La pratique est courante dans de nombreux pays, y compris dans les pays dits développés. Sauf qu’en Afrique, elle a atteint des proportions alarmantes.
« Si les institutions scolaires et académiques sont des milieux de socialisation, d’éducation, force est de constater qu’elles sont aussi devenues des lieux où les antivaleurs règnent. Le système éducatif fait face à un phénomène qui défraie la chronique, celui des notes sexuellement transmissibles », note notre confrère Romuald Dofini dans un compte-rendu publié sur le site burkinabé (faso.ne https://lefaso.net/spip.php?article121724t).
Et d’ajouter : « … cette pratique fait de plus en plus la loi des enseignants dans les établissements scolaires. Pour les responsables de Alitus Femina, le constat est désolant, car les notes sexuellement transmissibles (NST) tuent la qualité de l’enseignement ».
Cette forme de « prostitution scolaire » intervient quand les enseignants, contre des relations intimes, distribuent de bonnes notes à leurs élèves. Et « si cette réalité est bénéfique pour les évaluations de classe, elle l’est moins pour les examens officiels, car le jour de l’examen, l’élève se retrouve seul face à son destin. Cette pratique, en plus d’avoir des effets négatifs sur la qualité de l’éducation, peut avoir des conséquences sur la santé des élèves ou étudiantes ».
Face au phénomène grandissant des NST, les solutions existent : création d’un numéro vert pour dénoncer tout acte des NST ; maximiser sur les campagnes de sensibilisation à travers des émissions télévisées et radiophoniques ; appliquer des sanctions aux acteurs de la pratique ; impliquer les parents d’élèves dans cette lutte ; etc.