Dans le grand sud, les voies de communication ouvrent des perspectives de développement inimaginables. D’abord, elles réduisent les distances entre les localités éparses, en particulier dans les régions montagneuses de l’Ahaggar et du Tassili N’ajer, et dans les zones frontalières de la Libye, Le Niger et le Mali.
Le quadrillage des vastes étendues du sud algérien par des infrastructures routières modernes fait partie des préoccupations de l’Etat qui, depuis l’arrachement de l’indépendance, n’a eu de cesse de lutter contre l’enclavement et l’isolement des communes et des wilayas.
La route transsaharienne, décidé dans le cadre des premiers plans de développement a permis de relier la capitale aux frontières du Mali et du Niger. D’autres routes ont vu le jour au sud-est et et sud-ouest, contribuant à rompre l’isolement de certaines parties du territoire et participant à l’introduction progressive des éléments du progrès économique et social dans des zones autrefois coupées du reste de l’Algérie.
Il y a une vingtaine d’années, se rendre par exemple de Tamanrasset à Tazerouk relevait de l’exploit. Tout comme se rendre à Ideless, Hirafok ou n’importe quelle petite localité perdu dans le massif montagneux de l’Ahaggar.
Après la réalisation de la route Tazerouk-In Amguel, longue de plus de 170 kilomètres, les liaisons routières et donc commerciales ont été facilitées à l’extrême pour les habitants des lieux. Les fellahs, très nombreux, arrivent à écouler leurs productions fruitières et agricoles sans avoir à subir le diktat des transporteurs.
Bien sûr, le projet de route Tahifet-Tazerouk sur 17 kilomètres donnera bien des espoirs aux habitants qui n’auront plus à se soucier du transport vers le chef-lieu de daïra et, de là, vers la ville de Tamanrasset. Et ce n’est que réjouissant pour les agences de tourisme et de voyage qui pourront désormais s’épargner les centaines de kilomètres de pistes rocailleuses dont on connaît l’effet néfaste sur les mécaniques.
L. C.