Les Presses du Chélif organisent depuis le printemps 2021 un salon national du livre à Chlef. Cette année, la troisième édition se tiendra du 1er au 4 mai prochain, à la maison de la culture de Chlef.
La bonne organisation, la présence au salon de nombreux écrivains et auteurs de renom et la participation des plus grandes maisons d’édition du pays, outre l’affluence nombreuse du public observées lors des deux dernières éditions, laissent à croire que le salon de cette année sera un véritable succès. Cela d’autant qu’il verra la participation du Haut-Commissariat à l’Amazighité, du Conseil Supérieur de la Langue Arabe et de la Bibliothèque Nationale.
Avec l’acceptation du patronage du salon par M. le wali de Chlef et le soutien des unviersitaires de la région, nul doute que cette troisième édition du salon tiendra ses promesses. Edition qui, pour rappel, se tiendra sous le slogan « Femme et éducation, la lutte permanente pour le progrès de la dignité » et ce, en reconnaissance des efforts soutenus de l’Etat pour la promotion et l’épanouissement de la femme.
Le comité d’organisation, composé de plusieurs personnalités locales, envisage un programme culturel très riche : conférences, tables rondes et débats devront être animés lors de cette manifestation par des chercheurs universitaires avec la participation des Moudjahidine et Moudjahidate, en plus de quelques familles de chahidate telles les Benbouali, Adidou, Bedj, etc.
Afin de connaitre l’avis des citoyens sur ce salon, nous avons pris attache avec quelques uns d’entre eux. Voici leurs impressions :
Hamid Bekhaddouma (cadre éducatif) :
« C’est une excellente nouvelle. L’occasion peut-être de dire que le livre se fait rare, qu’il est trop cher et que c’est dommage que les gens lisent de moins en moins. C’est un honneur pour moi d’y assister et un plaisir aussi. Les Presses du Chélif ont beaucoup de mérite, elles s’impliquent dans beaucoup d’activités culturelles dans la wilaya. On ne peut pas leur enlever ça. Le rayonnement culturel de Chlef leur est redevable pour une grande part. organiser un événement de cette envergure honore les organisateurs et les concepteurs.
«HassaneMissoumBenziane (enseignant universitaire) :
Puisque la thématique du salon portera sur la femme et l’éducation, la lutte pour le progrès et la dignité, je dirai qu’en négligeant le rôle accompli par la femme dans la société, il nous est difficile, voire impossible de marcher sur un seul pied ou de travailler avec une seule main. Il est impossible de construire un pays en comptant seulement sur les hommes. C’est une grande partie de la société qui est à l’arrêt et donc le pays va avancer certes mais en claudiquant. Et bien, si on réfléchit un tout petit, il n’y avait pas un maquis pour hommes et un maquis pour femmes. Hommes et femmes œuvraient ensemble voire de concert pour la libération du pays.
HemidetHarichane (enseignant universitaire) :
« Un salon du livre, c’est toujours intéressant même si l’intérêt pour le livre et la lecture est sérieusement concurrencé par l’omniprésence des nouveaux supports que constituent les smartphones et autres tablettes. Il est temps de conseiller les gens, les jeunes surtout, à lire des livres et de lâcher le smartphone que beaucoup utilisent tout au long de la journée ».
Mohamed Amine Ham (médecin) :
« En vérité, de tels événements culturels revêtent un cachet particulier chez les citoyens de Chlef. La tenue de la 3ème édition confirme la réussite des deux éditions précédentes mais aussi, l’intérêt pour le livre par la génération actuelle comme étant un moyen pour développer les esprits. En plus, la thématique « La Femme et éducation, la lutte permanente pour le progrès et la dignité » va de pair avec l’événement du moment qu’elle vise la mère, le maillon fort dans la construction de la famille et la société. La thématique montre aussi le rôle principal accompli par la femme dans la construction du pays et, surtout, sa pleine implication dans le combat libérateur au côté de son frère l’homme. Les femmes Moudjahidate, à l’image de Hassiba Benbouali, les sœurs Bedj, les cousines Adidou et bien d’autres ont dû faire émules. La manifestation culturelle que les éditions Les Presses du Chélif vont organiser constitue un hommage à la femme et la reconnaissance du rôle primordial qu’elle joue. L’idée d’organiser un salon d’envergure national est, en elle-même, un épanouissement de la culture dans notre wilaya, donc il n’est pas question pour qu’il n’ait pas une entraide entre toutes les parties concernées. Ensemble pour promouvoir le rayonnement culturel et la lecture dans notre région pour repêcher la génération montante des addictions comme la drogue et la connexion maladive sur certains jeux et applications addictives de l’internet. »
Propos recueillis par Abdelkader Ham