L'Algérie de plus près

Chenna Fouzia, la passion de l’écriture

D’origine algérienne, Chenna Fouzia est née en Tunisie. Elle rentre au pays à ses dix et sera sous la tutelle de son frère aîné.  Leurs parents ne rentreront qu’après le départ en retraite du père. Titulaire d’un baccalauréat en Art en 1982, elle étudie la philosophie, à l’Université Mahmoud Mentouri de Constantine. La licence en poche, elle se tournera vers l’enseignement.

Dès son adolescence, elle est attirée par la radio et voulait être correspondante radiophonique.

Son premier travail a été sur un poème Nizar Qabbani sur Balqis, morte assassinée à l’Ambassade d’Irak en 1982. Rien ne la prédestinait à une carrière dans l’écriture même si elle voulait devenir journaliste politique.

En 2009, elle décide de se lancer dans l’écriture par passion. Elle qui n’a jamais pensé à apparaitre dans le monde culturel, publie son premier recueil de nouvelles « Les catacombes de la vie » ainsi que trois recueils de poésie. Elle a participé à de nombreux forums littéraires à travers le pays.

Fouzia Chenna est convaincue que les femmes sont le centre de l’univers. Tous ses partages appellent au droit à la vie, à liberté l’expression, une des conditions minimales pour le bien-être de l’humanité.

Actuellement, elle finit la traduction du français vers la langue arabe, d’un ouvrage du poète marocain Al Saeed Mansouri.

Voici sa contribution :

El Oued, là ou les intellectuels végètent

Quelle est la femme qui peut librement exprimer son opinion dans une société comme celle où nous vivons ? Je vais essayer d’être assez juste et de m’en tenir à un peu d’objectivité. Notre société comporte beaucoup d’éléments qui nous font entrer dans les rangs des nations tardives. Sans exagération, la remarquable propagation de l’analphabétisme participe à notre retard. La société dite masculine contribue grandement à l’oppression intellectuelle des femmes. Une certaine forme d’émancipation peut être remarquée. Elle n’est en réalité qu’un leurre.

La société contribue à la pression constante sur la vie des individus car les décisions fatidiques, inévitables, sont prises en fonction de la vision qu’a la société. Cette société qui inculque aux filles une seule ambition : avoir un mari et des enfants. Une société qui bride la liberté humaine en général, celle des femmes en particulier.

Malgré tout le tapage et le folklore de la vie, on ne peut que la qualifier de populisme.

Il est difficile d’abréger le discours sur la wilaya d’El Oued ou la commune de Guemmar, région désertique du sud-est, qui regorge de jeunes énergies scientifiques, dont la majorité a immigré ou abandonné.

Le domaine de la vie est devenu le rêve de beaucoup qui travaillent dans le domaine de l’investissement. Cette région est un berceau de la science. Elle a enfanté des scientifiques et des penseurs. Ses habitants sont ouverts les uns aux autres, des remerciements de bienvenue rendent très à l’aise toutes les personnes entrant dans la ville.

Depuis la création des plus grands hôtels sur le continent africain (Golden Gazelle Complexe), la wilaya d’El Oued est devenue l’une des plus grandes zones touristiques. Elle accueille des touristes du monde entier.

Bien qu’il y ait beaucoup d’intellectuels, l’action culturelle ne va pas aussi bien. Elle n’atteint pas le niveau requis, loin de là, parce qu’il existe des lois politiques qui régissent et freinent l’acte culturel en général. Peu de moyens sont accordés aux écrivains, aux intellectuels. Leur travail ou leurs productions ne sont pas suffisamment diffusés et mis en avant.

Le rayonnement culturel a besoin de beaucoup de liberté pour devenir une vitrine du pays… Malgré toutes ses embûches, quelques activités culturelles présentées ici et là, frisent l’excellence.

C. F.

ولاية الواد … سبات او اعتزال المثقفين

ومن هي المرأة التي تستطيع ان تبدي رأيها بكل حرية في مجتمع كالذي نحيا فيه.. لكنني سأحاول ان اكون نزيهة الى حد كبير والتزم بقليل من الموضوعية  

يغلب على مجتمعنا امور كثيرة تجعلنا في مصاف الامم المتأخرة دون مبالغة من بينها انتشار الامية بشكل لافت مما يساهم في تأخرنا عن الركب  

ذكورية المجتمع تساهم الى حد كبير في قمع النساء فكريا حتى وان بدوْن عكس ذلك اي متحررات ظاهريا.. ان المجتمع الذي ينشئ الفتيات على ان اقصى انجاز في حياتهن زوج وابناء مجتمع يقتطع من حرية الانسان ومن المرأة على وجه الخصوص.. يساهم المجتمع في الضغط بشكل مستمر على حياة الافراد حيث ان القرارات المصيرية تخضع لرؤية المجتمع بعض النظر عن تقولنا او رفضها لها.. رغم كل ما يبدو من بهرجة وفلكلور على مظاهر الحياة فإننا لا تستطيع ان نصنفها الا في مصاف الشعبوية

 من الصعب ان اختصر الحديث عن الولاية (الوادي) او عن منطقتي (قمار) هذه المنطقة الصحراوية من الجنوب الشرقي والتي تزخر بالطاقات العلمية الشابة والتي هاجر اغلبها او هجر.. منطقة العيش فيها حلم الكثيرين من الذين يشتغلون في مجال الاستثمار الفلاحي  

قمار هي مهد للعلم اريد لها مصير آخر.. لكنها لا تزال تنجب العلماء والمفكرين.. يمتاز سكانها بالانفتاح عن الآخر بشكر يجعل كل من يدخل المدينة يشعر براحة كبيرة

 ولاية الوادي من المناطق السياحية الكبيرة خصوصا بعد انشاء أكبر الفنادق على مستوى القارة الافريقية (مجمع الغزال الذهبي) الذي يستقبل السياح من كل انحاء العالم

بالنسبة للثقافة ورغم وجود اعداد كبيرة من المثقفين الا ان الفعل الثقافي لا يسير كما ينبغي.. ولا يرقى الى المستوى المطلوب، ليس تقريبا وانما لان هناك قوانين سياسية تسيّر الفعل الثقافي بشكل عام كل القوانين والضوابط سياسية وهو ما يجعل الفعل الثقافي محدودا لا يصل الى المرجو منه.. الحركية الثقافية تحتاج الى الكثير من الحرية حتى تكون كواجهة للبلاد.. هذا لم يمنع من وجود حرام ثقافي غير مناسباتي يقدم بعضا من النشاطات الثقافية هنا وهناك فتصنع التميز

شنة فوزية

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