Par Kamel Louafi*
J’ai été plus qu’agréablement surpris lors de mon exposition itinérante « La fascination de Kamel Louafi pour la chorégraphie du paysage. L’Orient rencontre l’Occident – si proche et si lointain », en Algérie et en Tunisie, de constater que les étudiants, les visiteurs et les institutions de ces pays ne s’intéressaient pas seulement aux thèmes du changement climatique, de la protection de la nature et des concepts d’aménagement du paysage, mais qu’ils étaient aussi clairement disposés à vouloir comprendre le contexte, à vouloir aussi apprendre et à contribuer à l’amélioration de la situation. Il était agréable de constater que les visiteurs se sentaient concernés par tous les problèmes qui se posent dans le monde et qu’ils étaient intéressés à faire quelque chose contre le changement climatique, la pollution et la destruction de la nature.
Il y a eu une série de conférences à la maison de la culture de Batna, à l’université de Batna. Puis à l’Université EPAU (Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme) à Alger, cette fois avec les collègues Prof. Lisa Diedrich, Claus Käpplinger, Susanne Walz et Carlo Becker, ainsi qu’au Centre d’études diocésain – Les Glycines et à Dar Abdellatif, à Alger, qui ont suscité un grand intérêt. J’ai poursuivi cette tradition de conférences lors de mon exposition à Tunis à l’Université ENAU (Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme) et à Sousse à l’Université du Paysage avec un atelier de deux jours. Ce fut un grand plaisir pour moi de vivre cette diversité d’échanges et de rencontres en Algérie et en Tunisie.
Mon exposition « La fascination de Kamel Louafi pour la chorégraphie du paysage. L’Orient rencontre l’Occident – si proche et si lointain » a été bien visitée dans les deux pays, bien accueillie et intensément relayée par les médias. J’ai été heureux de rencontrer des professeurs et des étudiants de l’université de Sousse à l’exposition de Tunis, malgré la distance (environ 160 km). L’exposition a toujours été adaptée au lieu dans deux endroits mythiques chargés d’histoire, à Dar Abdellatif à Alger, en Algérie, et en Tunisie au Palais Ennejma Ezzahra, Sidi Bou Saïd, Tunis.
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Le voyage de mes Arabesques a commencé en août 2022 à Berlin à la Galerie et s’est poursuivi à la Mairie de Batna en septembre 2022 et ensuite à Alger à Dar Abdellatif, Algérie en octobre 2022, sous le patronage de Mme Dr Soraya Mouloudji Ministre de la Culture et des Arts / Algérie et Mme Elisabeth Wolbers Ambassadeur d’Allemagne à Alger et M. Brodersen Directeur du Goethe-Institut à Alger.
Ensuite, l’exposition a été organisée en Tunisie dans le magnifique Palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd en février 2023 avec une allocution de Dr. Vittoria Alliata, présidente de la Deutsch-Arabische Gesellschaft (DAG) lu par Adnan El Ghali.
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La prochaine étape sera de nouveau en Algérie, à Oran, fin mai 2023 – avec le curateur – commissaire de l’exposition Djillali Tahraoui, dans un autre lieu mythique : l’ancienne église cathédrale du Sacré Cœur flanqué d´une rencontre d´architectes et paysagistes tunisiens et algériens organisé par le LRG (Landscape Research Group) Tunisien et la revue MADINATI.
Le voyage de mon exposition arabesque devrait se poursuivre, je l’espère, à Paris, à Hanovre et aussi à Grenade, près du lieu mythique EL HAMBRA, et surtout clôturer le voyage des Arabesques dans ce lieu d’Espagne où la symbiose de la rencontre entre ces deux cultures d’Orient et d’Occident a si bien fonctionné, avec entre autres une architecture des parcs et des jardins qui peuvent si bien refléter et enrichir notre histoire humaniste commune.
K. L.
*Artiste-paysagiste