« Les statues de la discorde » est le nouveau roman de Djamal Kharchi qui vient de paraître aux éditions « Les Presses du Chélif ». C’est l’histoire d’une jeune archéologue, Safia, et d’un responsable, « le premier adjoint de l’Administrateur », chargé de superviser le chantier d’une école dans une ville nouvelle. Une ville pareille à celles qui se construisent un peu partout en Algérie, où vivent en harmonie des gens de différentes catégories sociales et qui n’a d’autres prétention que de « ressembler à elle-même ».
L’intrigue commence lorsque le godet d’une pelleteuse mécanique buta sur un obstacle inattendu, en fait une dalle de pierre qui cachait un long escalier taillé dans la roche. Cet escalier est construit d’un seul tenant et s’enfonçait profondément sous terre. On pensa d’abord à un abri secret que les militaires français utilisaient pour les interrogatoires et la torture du temps de la révolution puis, après une première inspection faite par le conducteur des travaux, on découvrit tout un réseau de galeries où étaient disposées des statues n’ayant nulle ressemblance avec ce que les scientifiques ont découvert jusqu’à présent.
Appelé à explorer les lieux, Safia et son équipe d’archéologues découvrent avec stupéfaction que le lieu est en réalité un site qui semble remonter à l’aube de l’Humanité.
Mais la joie de la découverte sera de courte durée. Menés par des prétendus hommes de religion, des hommes et des femmes encerclent le chantier, exigeant l’arrêt immédiat des travaux de prospection et la destruction de toutes les idoles.
Débute alors des journées harassantes où il fallait contenir les assauts répétés des protestataires chauffés à blanc par le discours haineux et intolérants de quelques bigots, et les tentatives de « l’adjoint à l’Administrateur » de les raisonner quant à l’utilité des fouilles archéologiques et donc de la connaissance de l’histoire du pays.
Entre les deux protagonistes, Safia n’avait d’yeux que pour ses statuettes…
Pour corser le tout, le conducteur des travaux est pris d’une soudaine folie ; il aurait été possédé par des esprits maléfiques incarnés, justement, par les statuettes.
L. C.