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Non-respect des règles d’hygiène : des gargotes fermées à Chlef

Les services de l’hygiène publique ont frappé fort ce mercredi à Chlef en procédant à la fermeture de plusieurs fast-foods et gargotes pour non-respect des règles d’hygiène élémentaires. Au moins 5 d’entre ces commerces ont été contraints de baisser rideau au niveau du quartier populeux de la Cité, selon le patron d’une superette.

D’après les dires de quelques fonctionnaires rencontrés sur les lieux, la décision des autorités sanitaires de la commune de Chlef est motivée par les conditions hygiéniques déplorables dans les salles de restauration, les cuisines et les sanitaires. Dans ces antres de la malbouffe, on peut voir courir sur les murs des nuées de cafards ou, plus grave, la présence de quelques rats d’égouts se promenant dans les coins sombres des cambuses.

Les serveurs et cuisiniers ne sont pas eux aussi des parangons de la propreté, ils sont reconnaissables à leurs blouses et tabliers crasseux. Les mêmes vêtements qui ne semblent jamais avoir connu l’eau et le savon. Les marmites, poêles et autres casseroles sont enveloppées d’une couche de gras solidifiée qui grossit au fil de l’usage.

« En un mot, des « C’est l’anti-hygiène dans toute sa splendeur », ironise K. B., médecin, qui ne comprend pas comment les autorités ont pu germer les yeux des années durant sur ce qu’il considère comme « une foyer d’intoxications alimentaires ».

Selon H. B., ancien résidant de la Cité, les opérations de contrôle diligentées par l’APC n’ont jamais abouti à des résultats probants puisque, même verbalisés, les mêmes gargotiers arrivent à reprendre du service en servant de la nourriture infecte et dangereuse aux clients. « La clientèle, poursuit-il, est représentée par des passagers, généralement des citoyens qui n’ont pas les moyens de s’offrir un repas correct au niveau des fast-foods et « restaurants » du centre-ville.

« Le mieux, estime Mohamed S., retraité, c’est d’imposer un cahier des charges strict qui énumère notamment les règles d’hygiène et de sécurité, et qui insiste de même sur la responsabilité pénale du restaurateur en cas d’intoxication alimentaire ».

D’autres citoyens ayant l’habitude de se rencontrer au café Benyoucef se disent satisfaits de la réaction de la mairie de Chlef, notant toutefois que l’opération ne doit cesser en aucun cas. Il y va de la qualité de vie des citoyens et de la notoriété de la capitale présumée du Centre-Ouest.

A. L.

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