L’utilisation de médicaments contenant des antihistaminiques de première génération pour soigner le rhume provoque des effets indésirables sur l’organisme. Pire, certaines marques de médicaments, très connus pour leur supposée action radicale sur le « coryza » et autres «crève » qui touche des millions d’individus pendant l’hiver notamment se révèlent sans effets !
Dans un article mis en ligne lundi dernier sur son site, une association française de défense des droits des consommateurs « UFC-Que choisir » (France) alerte les consommateurs contre les effets indésirables liés à l’utilisation de médicaments contenant des antihistaminiques de première génération pour soigner le rhume. L’association de consommateurs a notamment ciblé les marques de médicaments antirhumes « Fervex » et « Humex ». Ces dernières contiennent des antihistaminiques, habituellement utilisés contre les allergies, ainsi que des produits comme la phéniramine ou de la chlorphénamine.
Les essais cliniques réalisés sur ces deux substances ont prouvé un effet minime sur les symptômes du rhume les deux premiers jours de la maladie. Pire encore, elles deviennent totalement inefficaces après ces deux journées.
D’après les essais en laboratoire, la combinaison de ces substances avec le paracétamol a des effets bien plus convaincants sur le rhume. Le phéniramine et la chlorphénamine ne font pas effet sur les éternuements et sur l’écoulement ou l’encombrement nasal. Par conséquent, l’association a indiqué qu’il était plus sage d’utiliser seulement du paracétamol en cas de rhume.
En revanche, ces deux composés chimiques peuvent avoir de graves effets indésirables sur les patients, notamment chez les personnes âgées. Ces antihistaminiques de première génération sont aussi des anticholinergiques. Ils ont pour effet d’assécher la bouche, de constiper, d’accélérer le rythme cardiaque et de brouiller la vision, selon l’association. Ils peuvent enfin provoquer de la confusion et des hallucinations chez certains patients.
Ces deux substances peuvent augmenter le risque de s’endormir, ce qui peut s’avérer dangereux pour un patient devant conduire.
À noter aussi le risque de surdosage de paracétamol en cas de prise de ces médicaments avec des comprimés ciblant d’autres symptômes, pouvant entrainer des complications hépatiques irréversibles.
L. C.