La soixante-deuxième session ordinaire de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue ce dimanche 4 décembre à Abuja, au Nigeria.
Au programme, les rapports de la réunion du Conseil des ministres, tenue du 01 au 02 décembre 2022 à Abuja et d’autres questions concernant la région ont fait l’objet examen des chefs d’État.
Les chefs d’État de la CEDEAO ont pris, selon M. Omar Touray, président de la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la série de mesures qui suit :
1-La CEDEAO exige la libération avant janvier 2023 des 46 mercenaires arrêtés au Mali sous peine de sanctions.
2- Adoption d’un projet de création d’une force antiterroriste et anti-coups d’état.
3 – Aide à la transition au Burkina, vigilance au Mali et au dialogue inclusif en Guinée.
Un analyste Malien a estimé que cette décision de la CEDEAO n’arrange pas la situation entre Le Mali et la Côte-d’Ivoire, à savoir l’affaire des mercenaires ivoiriens arrêtés à Bamako. « Les pays (Mali et Côte d’Ivoire) tissent des liens historiques, culturels et de fraternités depuis bien avant la création de cet organe. Les populations maliennes et ivoiriennes subissent des peines depuis le début de cette crise. Elles sont dépendantes l’une de l’autre », a-t-il fait remarquer.
Pour rappel, le 10 juillet dernier, 49 militaires ivoiriens venus opérer au sein de la force de maintien de la paix au Mali (Minusma) ont été arrêtés à Bamako. Un mois et demi plus tard, trois d’entre eux – les trois femmes du bataillon – ont été relâchés. Et depuis, l’affaire stagne.
Bamako continue d’accuser ces militaires d’être des mercenaires envoyés pour déstabiliser la junte au pouvoir, ce que la Côte d’Ivoire nie fermement. Celle-ci a expliqué que ces forces sont le 8e détachement du National Support Element (NSE), chargé d’appuyer le contingent allemand de la Minusma et de sécuriser certains sites logistiques.
Depuis plusieurs semaines, c’est un chassé-croisé diplomatique qui n’en finit pas pour la libération des militaires Ivoiriens. Souvent sans être annoncées, des visites d’officiels des deux pays sont signalées à travers les réseaux sociaux qui augurent d’une issue acceptable par les deux parties.