Née en 1936, dans un petit village de montagne libanais, la boutique familiale « Glace Bachir » est devenu une entreprise prospère. Les Libanais sont friands de ses produits qui séduisent de plus en plus d’étrangers. À Paris, Glace Bachir est en passe de détrôner les plus célèbres marques de crèmes et entremets glacés. De l’aveu même des journalistes parisiens.
La crème glacée Bachir est assurément la reine des crèmes glacées libanaises. Elle occupe le haut du pavé avec ses recettes à base de produits naturels du terroir, notamment la pistache. Grâce à la richesse de ses saveurs et l’onctuosité de sa texture, elle a acquis, au fil des ans, une clientèle fidèle.
Cette année, la petite entreprise familiale a célébré ses 86 ans d’activité. Installée dans un village de montagne appelé Bikfaïya, Bachir Glace est devenu un établissement de renommée nationale, dirigé par la deuxième et la troisième génération.
Jusqu’en 1965, la crème glacée était fabriquée à la main dans l’installation de Bikfaïya. L’ouverture d’une seconde boutique à Beyrouth en 1980 a représenté un changement majeur pour l’entreprise. Durant les années 1990, le temps était venu de passer à la vitesse supérieure en industrialisant la préparation et sans toucher aux recettes originales. D’où le recours aux compétences de la multinationale « Tetra Pak ». « Ils ont installé une usine flambant neuve avec un équipement pour le mélange, l’homogénéisation, la pasteurisation et la congélation, » commente Bachir. « Nous avons ainsi pu commencer à fabriquer de la crème glacée de manière plus constante. Nous avons ouvert des magasins partout au Liban. Le succès a été énorme », ajoute-t-il.
Le progrès ? Dans la tradition familiale
Le glacier Bachir est l’associé de Tetra Pak depuis 25 ans. Les deux entreprises ont noué des relations de collaboration étroites. Pour pérenniser son succès, la famille Bachir ne cesse d’investir dans des nouvelles technologies de traitement et elle acquiert des connaissances sur les nouvelles évolutions du marché. En 2016, Maurice Bachir et son frère Pierre, le directeur Recherche & Développement de l’entreprise, se sont rendus au Centre de développement des produits d’Aarhus, au Danemark, dont la spécialité est la crème glacée. « Le centre est géré par des professionnels passionnés de la crème glacée qui ont une vaste expérience et des connaissances approfondies », précise Pierre Bachir. « En quatre jours, nous avons acquis des années d’expérience et un océan de savoir dans un environnement d’apprentissage merveilleux », remarque Pierre Bachir. En apprenant à mieux connaître les moyens d’optimiser la technologie de traitement et en découvrant de nouvelles recettes, l’entreprise s’assure une prospérité à l’épreuve du temps.
A la conquête de l’Europe
L’entreprise libanaise ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En 2016, elle ouvre deux boutiques à Paris. Qui ne désemplit plus, que l’on soit en été ou en hiver.
« C’est simple, écrit la journaliste d’un site se proposant de faire découvrir la région Ile de France : « Il y a la queue tous les week-ends pour ses cornets de glaces recouverts de pistache, la signature de la maison. Glaces à la fleur de lait, aux pétales de roses, à l’amande, au citron, à la pistache ou au chocolat, Bachir propose 12 glaces insolites, réalisées sans crème, mais avec du lait et du mastic comestible, une spécialité libanaise. On vous dit tout ! »
« Les deux boutiques de glace ont leurs habitués, poursuit la rédactrice et la particularité de leurs glaces, des glaces libanaises, est l’une des clefs du succès. L’autre clef du succès est la générosité des Bachir. On nous prévient, la grande glace est vraiment très grande, l’équivalent de 5 à 6 boules de glaces. Elle ne coûte que 5,8 euros et 8,30 euros si on la recouvre de pistaches. »
Les arguments de vente ne manquent pas, certes, mais le plus important, c’est bel et bien la qualité des produits proposés à la clientèle qui ont fait le succès de la famille Bachir.
L. C.