La tenue de la 3è Conférence sur les politiques de la jeunesse sahraouie a été l’occasion pour le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) de rappeler des positions de principe du Front Polisario concernant le processus de décolonisation du Sahara occidental. Intervenant devant les participants à la conférence, M. Ibrahim Ghali a affirmé ce dimanche que le Front Polisario, dont il assume les fonctions de secrétaire général, rejette toute approche en violation de la légalité internationale.
M. Ghali a soutenu avec force la disponibilité du Front Polisario à coopérer avec les efforts des Nations unies pour la décolonisation du Sahara occidental et qu’il il ne saurait en aucun cas adopter d’approche contraire à la légalité internationale, ni aliéner le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
Dans son allocution, le secrétaire général du Front Polisario n’a pas manqué d’imputer au Conseil de sécurité de l’ONU la responsabilité de ne pas parvenir à une sortie du statu quo actuel, accusant par la même occasion certains membres d’en porter l’entière responsabilité.
Dans son message, M. Ghali a appelé le Conseil onusien à permettre à la Minurso d’accomplir la mission qui lui est assignée et obliger l’État d’occupation à lever immédiatement toutes les restrictions qui entravent la mise en œuvre du Plan de règlement ONU-OUA de 1991. Ce plan, pour rappel, est le seul accord entériné par les deux parties au conflit et approuvé par le Conseil de sécurité.
Le président sahraoui a appelé, par ailleurs, l’UA à intensifier ses efforts pour décoloniser la dernière colonie en Afrique, exprimant «la disponibilité de la RASD à œuvrer à la résolution du conflit avec le voisin marocain, comme étant deux États membres de l’Organisation panafricaine, dans le strict respect des principes de l’Acte constitutif de l’UA, selon les frontières héritées de l’indépendance et du respect mutuel et du bon voisinage».
Le SG du Front Polisario a également exhorté l’UE au «respect des dispositions du droit international, du droit humanitaire international et des résolutions de la CJUE sur le statut juridique du Sahara occidental, lequel considère les deux pays comme étant deux territoires séparés et distincts, et aucune partie n’a le droit de signer des accords avec la partie marocaine, concernant les territoires, l’espace aérien ou les eaux territoriales du Sahara occidental».
M. Ghali a mis en avant, à l’occasion, les sacrifices de la jeunesse sahraouie pour la liberté et l’indépendance.
«Nos jeunes devraient mettre en exergue ces expériences, se sacrifier et faire face à toutes les difficultés en mobilisant tous les atouts et capacités pour obtenir de meilleures résultats», a -t-il poursuivi.
Le président sahraoui a mis l’accent sur «le rôle pivot de la jeunesse sahraouie, notamment à travers les campagnes populaires d’alphabétisation qui ont donné lieu à une cohésion sociale et une adhésion collective à ces efforts dans les divers domaines».
Des délégations de plusieurs pays participent à cette conférence placée sous le thème «la jeunesse et le parachèvement de la bataille de libération et d’édification défis et perspectives».
La conférence se veut un espace dédié aux jeunes cadres pour échanger les idées et les vues afin de hisser le niveau de leur performance et analyser la conjoncture actuelle qui nécessite la mobilisation des jeunes.
L’évènement qui s’étale sur 3 jours prévoit nombre d’ateliers ayant trait à la jeunesse, à savoir «la bataille de libération», «le plan national de la jeunesse», « le rôle des jeunes face à la propagande des médias marocains», «imposer le patrimoine culturel face à la politique d’occupation» et «la communication intergénérationnelle».