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COP27 : le Président Tebboune à Charm El-Cheikh

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, est arrivé ce dimanche après-midi à Charm El-Cheikh, pour prendre part au Sommet des chefs d’État et de Gouvernement de la 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP27), à l’invitation d’Abdel Fattah al-Sissi, président de la République arabe d’Égypte.

La 27e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 27), débutera ce lundi à Charm el-Cheikh (Égypte) en présence de nombreux chefs d’États et de gouvernements. L’Algérie pour qui la lutte contre les changements climatiques constitue l’une des priorités aux plans national et international sera représentée par le président Abdelmadjid Tebboune.

La participation du chef de l’État à ce rendez-vous onusien est un signe de son engagement permanent en faveur de la prise en charge les questions climatiques.

Le Président Tebboune n’a eu cesse de souligner l’importance de mobiliser tous les moyens et de prendre les mesures et dispositions nécessaires pour lutter contre les effets du changement climatique, dont le Plan national climat et la loi relative à la lutte contre les risques majeurs, et de relancer le projet du barrage vert pour contribuer à création d’une zone verte à faible émission de carbone.

Organisé par l’ONU sous le slogan « Ensemble vers la mise en œuvre », cet événement international qui sera présidé cette année par l’Égypte a pour objectif de mobiliser l’action collective concernant les mesures d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique et de mettre en œuvre les recommandations de l’Accord de Paris (France) sur le climat en 2015 ainsi que celles de la Conférence de Glasgow (Royaume-Uni) en 2021.

L’Algérie a ratifié, en 2016, l’Accord de Paris sur les changements climatiques (COP21), qui prévoit de maintenir l’augmentation de la température moyenne en dessous de 2 C à la fin du siècle actuel. L’Algérie s’est engagée à soutenir la communauté internationale dans ses efforts visant à lutter contre l’effet de serre, en dépit de sa contribution, depuis longtemps, à la lutte contre ce phénomène, au regard de la domination du gaz naturel qui est considéré comme une énergie propre dans son mix énergétique.

Quid du rôle de l’Algérie ?

La participation de l’Algérie au rendez-vous de Sharm el-Cheikh se veut une opportunité de présenter ses démarches et les efforts ayant été entamés et de mettre en exergue ses stratégies nationales visant à faire face aux changements climatiques, en application de ses engagements en la matière et au regard de sa ratification de l’ensemble des conventions internationales visant à réduire les émanations de gaz et à lutter contre l’effet de serre.

Il faut préciser que, dans le cadre de la protection du climat, l’Algérie y est entièrement impliquée. Le pays a adopté, en 2020, le Plan national Climat (PNC) pour la période 2020-2030, il vise à réduire le taux des émanations de gaz à effet de serre de 22%, comme un engagement conditionnel (au cas où le pays bénéficie d’un financement international et d’un transfert de technologie) et de 7% comme engagement volontaire.

Ce plan prévoit 155 opérations et activités visant à s’adapter aux effets des changements climatiques et à les limiter pour la prochaine décennie, notamment à travers la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’intégration de la dimension Climat au sein des différentes politiques publiques de développement.

Une loi-cadre sur les changements climatiques

L’Algérie œuvre également au renforcement de son arsenal juridique et à l’adéquation de ses législations sur les changements climatiques avec la circonstance actuelle, à travers l’élaboration d’une loi-cadre sur les changements climatiques. Dans ce sens, le Gouvernement a introduit, au titre des missions essentielles du ministère de l’Environnement et des Énergies renouvelables, l’élaboration des stratégies et des plans d’action, notamment ceux liés aux questions globales de l’environnement, dont les changements climatiques et la protection de la biodiversité et de la couche d’Ozone, ainsi que la préparation et la coordination du processus des négociations sur les changements climatiques, en sus des prérogatives pour la mise en œuvre de cette stratégie en collaboration avec les secteurs concernés.

Il s’agit, en outre, de la création du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE), placé auprès du Premier ministère, à l’effet de garantir la coordination entre les secteurs pour le développement des énergies renouvelables en Algérie, ce qui traduit ses efforts et son engagement pour la lutte contre les changements climatiques.

Le grand intérêt accordé par l’Algérie aux questions du climat et à la protection de l’environnement s’est également traduit dans l’annonce de relance et d’extension du projet du barrage vert sur une superficie de 4,7 millions hectares dans les années à venir.

L’Algérie a relevé, par ailleurs, plusieurs défis visant à appuyer sa politique de lutte contre le phénomène des changements climatiques, à travers la mise au point d’une stratégie particulière dont est issue « la Commission nationale du climat », composée de 18 secteurs ministériels, et chargée du suivi des stratégies de lutte contre les changements climatiques et de leurs effets sur le développement.

En outre, il a été mis en place « un plan de relance de l’économie verte », qui comprend le recyclage, le soutien des industries de transformation et l’encouragement à l’investissement en matière de déchets en sus de l’introduction d’une exemption fiscale pour les entreprises industrielles qui s’engagent à réduire les émissions des gaz nuisibles à l’environnement et les déchets chimiques.

L’Algérie a en outre élaboré un programme national de reboisement à travers l’initiative « Un arbre pour chaque citoyen » pour planter au moins 43 millions d’arbres, ainsi qu’un programme pour convertir 150 000 véhicules au gaz de pétrole liquéfié (GPLc), et la création de structures nationales pour concrétiser des projets stratégiques pour la production de l’énergie propre comme l’hydrogène vert.

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