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Breira : le stress hydrique sévit de plus belle

C’est un véritable calvaire que subissent les habitants de la commune de Breira à cause du manque d’eau potable. Cela, au moment où dans d’autres communes, les « citoyens » arrosent le pourtour de leur maison, lavent leurs véhicules et gaspillent sans compter l’eau potable provenant de la station de Maïnis.

Le projet de transfert des eaux du barrage de Kef Eddir pour alimenter en eau potable la population de cette commune rurale et déshéritée tarde à se concrétiser. L’unique puits de la commune tarit durant cette saison, le pompage des eaux devient impossible et, par voie de conséquence, les robinets ne coulent plus durant pratiquement toute la saison des grandes chaleurs. La commune est ainsi obligée d’approvisionner la population en eau potable durant la saison estivale à l’aide de citernes tractées puisque. Cependant, certains douars et villages à l’instar d’Azmouya, Tibridia et Zehraoua n’ont été alimentés en eau potable qu’une seule ou deux fois et, dans le meilleur des cas, trois fois entre fin juin et octobre. La souffrance des familles de ces douars est indescriptible sachant qu’elles habitent des zones montagneuses, isolées et éloignées de toutes sources d’eau. Cela en plus de l’état de dénuement de la plupart d’entre elles. La vague de chaleur qui sévit ces derniers jours a exacerbé la souffrance de ces familles qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les chefs de famille sont partagés entre la quête du « pain » de leurs enfants et l’approvisionnement en eau potable de leur foyer. Nombre d’entre eux sont contraints de vivre loin de la famille car ils travaillent dans d’autres régions et wilayas ; les opportunités de travail étant très rares pour ne pas dire inexistantes à Breira. Les colporteurs d’eau sont l’ultime solution pour les plus « aisés » pendant que pour les autres, ce sont les enfants qui se chargent de ramener l’eau potable à dos d’âne ou, carrément, en les soulevant à la force des bras. Quant aux autorités locales, elles sont aux abonnés absents comme jamais l’ont été.

H. B.

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