Par Hamid Dahmani
Entre le cri lancé hier par le machin du haut de son balcon : « Je vous ai compris ! », une exclamation relative au mef’houm, et le nouveau « Je vous ai compris ! » lancé aussi avec dédain au présent du haut de l’indifférence, « wallah » que c’est un aveu qu’on n’a rien compris du tout dans ces allégations confuses. Nous sommes des incompris de la dernière pluie. C’est vrai qu’on n’a rien compris à la démarche de la vie. On comprend qu’entre deux époques, il y a un minimum de respect dû à l’intervalle de la compréhension. Il faut comprendre qu’on n’a pas le choix entre la réalité et le doute qui n’ont pas trouvé de compromis sur le terrain. On comprend maintenant pourquoi tout ce flou est aveuglant en ces temps trop prometteurs. Il y a un mélange d’incompréhension où sont mêlés tous ceux qui ont mal compris et tous ceux qui ont bien compris le manège de la vie dans les discours voilés. « Alors, ne soyons pas égoïstes et que ceux qui ont compris le message le fassent comprendre à ceux qui n’ont rien compris ! ».
Parlons clairement et utilement pour lever toute équivoque quand on s’adresse à une foule qui n’a pas compris l’énigme « loghz ». Les insinuations laissent toujours planer le doute qui fâchent ceux qui n’ont rien compris.
Il était une fois « je vous ai compris », bel roumia (en français) et « rani th’hemtkoum », bel arbia (en arabe). En fin de compte, c’est le même topo et la foule, n’a rien saisi de cette vie compliquée. « El fhama» est une série de sketches burlesques sur le déchiffrage des codes envoyés par les politiques. « Afhem ya l’faham » est un langage indirect qui a un sens caché, que seuls les plus avertis savent traduire. Y’a des gens qui n’ont pas encore compris qu’il faut se réveiller de cette léthargie tuante, sinon le temps et l’histoire ne nous pardonneront pas. Tandis que d’autres bernés sont toujours en train de prêcher dans le désert, au lieu de se taire à tout jamais.
H. D.