L'Algérie de plus près

« Pour une bouffée d’oxygène » de Fatima Zohra Slimani

Un véritable bol d’air

Amoureuse de la lecture dès son plus jeune âge, Fatima Zohra Slimani a eu le cran de franchir le pas et tenter la belle aventure de l’écriture. Son talent et son goût prononcé pour le moindre détail lui permettent de devenir une grande écrivaine.

« Pour une bouffée d’oxygène » est écrit avec une très belle plume et le lecteur est rapidement séduit et tombe sous le charme de la belle écriture de l’auteure. Le récit retrace fidèlement la douloureuse période durant laquelle elle a contracté la Covid-19.

Transférée à l’hôpital de Saïda à cause de l’indisponibilité des lits à Alger, l’auteure raconte talentueusement et avec des détails troublants les péripéties de son pénible déplacement vers la ville de l’ouest algérien. Mme Slimani consacre une grande partie de son livre à la période où elle était hospitalisée. Elle parle de sa maladie, de sa santé qui dégringole d’heure en heure et de jour en jour. Elle parle également de sa souffrance et de son impuissance face à cette maladie qui a endeuillé plusieurs familles en Algérie et dans le monde. En bonne croyante, l’auteure parle de sa résignation devant la volonté divine mais elle a eu le courage de ne pas abdiquer et de mener le combat contre cette terrible pandémie qui avait emporté plusieurs êtres chers que nous chérissions.

Le lecteur ne peut être ni insensible ni indifférent à ce récit dans la mesure où il nous rappelle la triste période que nous avons traversée. On a tous en tête le port de la bavette qui était obligatoire, le confinement, le couvre-feu, la fermeture des mosquées, des restaurants et des cafés, la distanciation dans les endroits publics. L’auteure ne se contente pas de seulement de parler de sa maladie mais elle jette toujours un œil généreux pour voir ce qui se passe dans sa chambre d’hôpital et même dans le couloir où elle décrit la souffrance des autres malades. Elle montre un regard compatissant envers cette femme qui accompagnait sa mère touchée par la maladie elle aussi. Cette brave femme était toujours accrochée au chevet de sa maman et exécutait la moindre de ses   demandes. Ce grand respect n’a pas échappé à l’œil bienveillant de l’auteure.

La lecture de ce livre constitue sans nul doute un véritable bol d’oxygène pour les amoureux de la lecture.

Ali Dahoumane  

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