Olympique Ali Ammari Fouka est le nom d’une école de football créée par deux jeunes entraineurs de football, Soufiane Zaima et Abdelkader Souaci. Le premier occupe le poste de président, le second celui du vice-président. Cette école qui se trouve à Fouka, dans la wilaya de Tipasa, œuvre à former des enfants dont l’âge varie entre 5 et 15 ans. Elle permet à ces jeunes de meubler leur temps d’une manière utile de même qu’elle permet à ses dirigeants de repérer les talents qui peuvent aller loin dans leur carrière sportive. Par ailleurs, l’école offre l’opportunité à ces enfants de participer à des tournois et des compétitions de football organisés au niveau des wilayas de Tipasa, Alger, Blida et Médéa.
Abdelkader Souaci âgé de 35 ans, originaire de la commune de Breira, wilaya de Chlef, est un véritable féru du sport en général et du football en particulier. Il a laissé son empreinte dans plusieurs clubs locaux des wilayas de Chlef et de Tipasa en tant que joueur avant de devenir entraineur. Actuellement, il est le vice-président de cette école de football et il a bien voulu répondre à nos questions.
Comment vous est venue l’idée de la création de cette école de football ?
Avant tout, je dois préciser que mon parcours dans le domaine sportif en général et le football en particulier ne date pas d’hier. J’aimais le football dès ma prime enfance comme c’est le cas de la plupart des enfants. Ma carrière footballistique au sein de différents clubs locaux a commencé en 2004. D’abord, j’ai débuté au CRB Chaiba (wilaya de Tipasa) de 2004 jusqu’à 2009, puis j’ai intégré l’équipe de Béni Haoua de 2009 jusqu’à 2010. En 2010, je suis revenu au CRB Chaiba pour y jouer jusqu’en 2011. De 2011 à 2012, j’ai fait partie de l’équipe de Damous. En tant qu’entraineur, j’ai commencé en 2012 avec l’équipe de Breira jusqu’à 2016, date à laquelle j’ai rejoint l’équipe de Béni Haoua jusqu’à 2017. De 2019 à 2020, j’ai entrainé l’équipe du Chabab Riadi de Chaiba. L’idée était donc toujours là, mais le moment de sa concrétisation a attendu jusqu’à 2021. En effet, à cette là, on m’a sollicité pour rejoindre une association sportive à Fouka comme formateur. Au niveau de cette association, j’ai rencontré Soufiane Zaima, un lui aussi entraineur comme moi. Notre activité au sein de cette association n’a pas duré longtemps puisque nous l’avons quittée quelque temps plus tard lorsque nous avons constaté que les choses ne tournaient pas rond. Nous nous sommes rendu compte que nous ne pouvons pas atteindre les objectifs tracés avec des gens qui n’ont rien à voir avec le sport et le football. Après avoir quitté l’association, nous avons décidé de créer notre propre école de football d’autant plus que nos noms étaient déjà connus et reconnus et que notre travail était apprécié par la population sportive. Les parents des enfants nous font confiance parce qu’ils étaient satisfaits de notre travail. Dieu soit loué, nous avons pu créer notre école dans un temps record grâce aux facilitations des autorités concernées ainsi que la direction de la Jeunesse et des Sports de la wilaya de Tipasa. Une fois les procédures administratives achevées, nous avons affiché des annonces appelant les parents à enregistrer leurs enfants. Nous n’avons pas été déçus vu le nombre important d’enfants qui ont rejoint notre école. De notre côté, nous n’avons refusé aucun candidat.
Parlez-nous de vos objectifs à travers cette école.
Notre principal objectif est avant tout socio-éducatif. Nous faisons en sorte que les enfants puissent se connaitre, se contacter et créer des relations amicales entre eux. Nous travaillons en coordination avec leurs établissements scolaires respectifs, ce qui nous permet de connaitre tout sur eux et, à notre tour, de transmettre nos remarques à leurs établissements scolaires et ce, dans l’intérêt de l’enfant bien entendu. Nous offrons des cadeaux aux élèves qui obtiennent de bonnes moyennes pour les encourager et stimuler les autres à faire de même. L’autre objectif concerne le côté sportif pur. Nous leur apprenons les rudiments du football en prenant en compte bien sûr l’âge de chaque catégorie. Je dois préciser que les catégories concernées sont les U7, U9, U11, U13 et U15. Nous faisons en sorte de les aider à s’améliorer et développer leurs talents et nous les aidons ceux qui se distinguent à rejoindre les prestigieux clubs algériens voire étrangers.
Quid du programme adopté ?
Le programme adopté au niveau de notre école a une relation directe avec l’emploi du temps scolaire des enfants. Chaque catégorie a droit à trois séances par semaine sans compter le vendredi et le samedi durant lesquels toutes les catégories sont concernées. A chaque fois, nous choisissons une catégorie pour participer dans des tournois et des compétitions organisés avec d’autres écoles que ce soit au niveau de la wilaya de Tipasa ou dans d’autres wilayas comme Alger, Blida et Médéa. Nous participons également à des manifestations sportives en coordination avec des écoles européennes. Grâce à ces manifestations, un athlète de notre école, Haroun Hadjem, a été sélectionné pour rejoindre une équipe italienne. A la fin de chaque trimestre scolaire, nous organisons des excursions de divertissement au profit de ces enfants pour leur permettre de s’épanouir et se ressourcer.
Comme vous faites pour gérer l’école financièrement ?
Nous la gérons comme toutes les écoles de football ; les abonnements des parents et les aides de la direction de la Jeunesse et des Sports de la wilaya de Tipasa et de la commune de Fouka. Chaque adhérent est tenu de verser une somme symbolique alors que la DJS et l’APC nous fournissent les tenues ainsi que les autres équipements d’entrainement. Par ailleurs, une entreprise industrielle nous a promis un contrat de financement qui sera bientôt conclu.
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Je tiens à remercier tous ceux qui nous ont assistés dans cette entreprise et je remercie particulièrement Soufiane Zaima pour les efforts qu’il fournit pour promouvoir dans le sport à Fouka ainsi que les parents qui ont cru en nous et nous ont confié leurs enfants. Je souhaite que notre école réponde à leurs attentes. J’aurais aimé faire ce travail à Breira mais les autorités locales et même certains parents ne nous ont pas facilité la tâche. A Breira, j’ai rencontré beaucoup d’enfants qui peuvent aller loin car ils sont doués et talentueux, mais la négligence de certains parents et le manque d’encadrement et de moyens leur ont coupé les ailes. Je n’oublie pas de remercier mon maitre Ahmed Boudissa ainsi que tous les sportifs de la wilaya de Chlef que j’ai eu l’occasion de fréquenter.
Propos recueillis par Hassane Boukhalfa
.