Une longue année, presque jour par jour, vient de s’écouler depuis la disparition de notre ami et frère Mohamed Mezzar. Son absence se fait grandement sentir et les habitués du champ de boules de Chlef pensent toujours à celui qui a été l’un des principaux animateurs de ce lieu mythique de la ville. Mohamed Mezzar était un peu la coqueluche du champ de boules car le défunt avait l’art d’apporter et de répandre la joie et la bonne humeur auprès de ses camarades de jeu. La victoire ou la défaite ne semblaient guère l’intéresser dans la mesure où seul le plaisir de jouer comptait et avait de l’importance pour lui. Vainqueur ou vaincu, il terminait toujours la rencontre avec ce large sourire qui ne le quittait jamais.
Mohamed Mezzar n’était pas seulement un amoureux du jeu long ou de la pétanque, il adorait également les jeux de cartes et le rami était son jeu favori. Je garde toujours en tête la bonne ambiance qu’il savait si bien créer dans la table où il jouait. Il se comportait en véritable sportif et ne montrait ni sa joie ou sa déception après chaque rencontre.
Une année après sa disparition, son absence se fait cruellement sentir car la gaité et la bonne humeur ont un peu disparu du champ de boules. Je me rappelle que, tard dans la nuit, il prenait son scooter sans oublier de souhaiter une bonne nuit à tous ses camarades. Mohamed Mezzar était l’ami de tout le monde et tous les habitants de la ville l’estimaient.
Ali Dahoumane