L'Algérie de plus près

Fête de l’Aïd El Kébir : dans la joie des retrouvailles à Chlef

Le temps a été clément ces derniers jours à Chlef où une baisse relative de la température est relevée depuis jeudi dernier. Raison qui explique le regain d’activités au niveau de la ville qui, en pareille période, sombre dans une profonde léthargie.  

À Chlef, le débat sur le prix du mouton n’en finissait d’opposer les aigris, qui disposent pourtant de revenus à faire pâlir d’envie le plus nantis des fonctionnaires, et les esprits plus ouverts qui considèrent l’augmentation des prix du bétail comme chose naturelle. En effet, explique-t-on, les coûts d’exploitation pour les éleveurs n’ont cessé de monter en flèche ces dernières années, la spéculation faisant rage sur certains produits de base et, notamment, l’aliment du bétail. En dépit des efforts de l’État de stabiliser le marché des viandes, il se trouve des forces agissantes qui ne veulent en aucun cas céder de leurs privilèges. Aussi, les principaux points de vente du mouton de l’Aïd, dispersés tout autour de la ville et des sites d’habitation, proposent des bêtes à des prix ostensiblement plus élevés que ceux pratiqués l’année dernière.

Une majorité de citoyens aux revenus modestes s’est rabattue sur des béliers de moins de 60 000 DA, d’autres ont préféré acheter des agneaux de moins d’un an alors qu’une bonne partie des familles a décidé de passer outre le rituel non sans prévoir l’achat de quelques kilos de viande et d’abats.

Bien entendu, il en est parmi les chélifiens, vu leur fortune colossale, qui se sont permis de sacrifier plusieurs moutons, dépensant sans compter pour satisfaire leurs familles et se conformer à leur devoir religieux. Il faut reconnaître que, parmi eux, plusieurs ont pris ont charge l’achat de moutons pour leurs voisins et proches démunis.

À signaler, cette fois-ci, que les citoyens semblent satisfaits de leur achat car, jusqu’à présent, il n’a pas été signalé de tromperie et tricherie sur la marchandise. Sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook, véritable indicateur de l’état de la société, on n’a pas parlé de viande putréfiée ou de couleur bleuâtre. Ou de kyste hydatique apparent.

La veille de l’Aïd, en plus du marché populaire de Hay Bensouna qui a connu une effervescence particulière durant la matinée, toute la ville semblait prise d’une frénésie d’achat, chacun essayant de régler les derniers détails de la fête, les femmes surtout qui ont dévalisé les magasins de vaisselle. Dans l’après-midi, les bus se sont raréfiés et les voyageurs retardataires peinaient à trouver un taxi pour une des villes généralement desservies depuis la gare routière. La partie réservée aux bus, quant à elle, était désespérément vide.  

Il n’empêche que les chélifiens ont festoyé agréablement en famille, qu’ils soient aisés, nantis ou de condition très modeste.

Bonne fête à tous et à l’année prochaine.

Le Chélif