Les Nations Unies ont averti, jeudi, que l’expulsion forcée des Palestiniens de la région de Masafer Yatta, dans le Sud de la Cisjordanie, est « une grave violation de la quatrième Convention de Genève, et donc considéré comme un crime de guerre ».
Une déclaration publiée par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), expliquait que le droit international humanitaire impose une interdiction absolue du transfert forcé de civils depuis ou à l’intérieur du territoire palestinien occupé ».
La déclaration souligne que « les expulsions forcées qui entraînent un déplacement, si elles sont appliquées, équivalent à une expulsion forcée, ce qui est une grave violation de la quatrième Convention de Genève, et est donc un crime de guerre ».
Il est indiqué également dans le document que « les expulsions continues qui affectent les Palestiniens et l’expansion des colonies pendant 55 ans d’occupation ont changé la réalité sur le terrain et sont incompatibles avec le droit international humanitaire et les résolutions du Conseil de sécurité, qui sont juridiquement contraignantes ».
La source indique en outre que « 215 familles palestiniennes, comprenant 1 150 personnes, dont 569 enfants, vivent actuellement dans la région de Masafer Yatta et font face à des menaces de démolition de leurs maisons, ainsi qu’à la violence de colons ».
Les communautés de Masafer Yatta ont fait l’objet de plusieurs vagues de démolitions et d’ordres de démolition depuis 1999.