« Tous les réfugiés venus d’Ukraine ne sont pas tous logés la même enseigne », écrit Europe 1 sur son site Internet. Nous apprenons par son biais que les étudiants africains ayant fui le conflit et ayant trouvé refuge en France sont sommés de quitter la France. Cette décision s’applique notamment aux ressortissants africains dont le pays d’origine n’est pas en guerre et qui, de ce fait, ne bénéficient pas des mêmes protections juridiques que les exilés ukrainiens.
Ces étudiants sont donc aujourd’hui dans l’obligation de quitter le territoire. Certains sont arrivés en mars à Orléans, d’autres à Paris et une dizaine en Ardèche où ils ont été accueillis dans un camp de vacances.
« Le problème pour les autorités françaises, c’est qu’ils n’ont pas la nationalité ukrainienne », souligne Europe 1 », ajoutant qu’« ils ne peuvent donc pas prétendre au titre de séjour exceptionnel accordé aux réfugiés fuyant l’invasion russe. Leur pays d’origine n’étant pas non plus en guerre, ces étudiants ne peuvent pas non plus demander d’asile politique à la France ».
Dans une interview accordée à la presse locale, le préfet de l’Ardèche a déclaré qu’ils ont de ce fait « vocation à rentrer chez eux ». La préfecture de l’Ardèche leur laisse donc jusqu’au 20 mai pour quitter le territoire français.
Les réactions indignées n’ont pas tardé à enflammer la classe politique locale. Pour Hervé Giot, président du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) à Aubenas, cette décision est injustifiée : « Certains avaient des propositions très nettes pour travailler, d’autres des propositions très nettes pour reprendre les études à la rentrée prochaine », a-t-il expliqué au micro d’Europe 1. Et d’ajouter que face à ces cas particuliers, « le préfet n’a pas transigé, c’est du refus ». « Ça nous semble absolument injuste et insupportable », se désole-t-il.
Certains de ces étudiants ont déjà quitté l’Ardèche pour tenter de décrocher un titre de séjour en Allemagne, en Belgique ou en Espagne.