La délégation algérienne a dénoncé devant le Conseil de sécurité de l’ONU les violations massives et répétées, perpétrées par les forces d’occupation marocaines contre les défenseuses sahraouies des droits de l’homme.
Lors d’un débat public tenu mercredi par le Conseil de sécurité, sous le thème « Femmes, paix et sécurité «, à l’initiative de la présidence britannique sur « la violence sexuelle liée aux conflits «, la délégation algérienne a mis à nu «les violations terribles et répétées, perpétrées par l’occupation marocaine contre les défenseures des droits de l’homme au Sahara occidental». La délégation a évoqué, à ce titre, les faits révélés par une large coalition d’organisations non gouvernementales qui ont dénoncé les violations massives et répétées par les forces d’occupation marocaines qui utilisent la violence sexuelle comme moyen d’intimidation des femmes sahraouies, défenseures des droits de l’homme, à l’image de Sultana Khaya et Aminatou Haidar, pour n’en citer que quelques-unes.
Ces violations, rappelle la délégation, ont également été signalées et enregistrées par la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, soulignant qu’elles sont «systématiques» et nécessitent une plus grande attention de la part de la communauté internationale et des instances compétentes, notamment le Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général, chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflits, dans le cadre de son mandat.
La délégation algérienne a mis en avant les efforts déployés par l’État algérien visant à autonomiser les femmes et assurer leur protection contre tout comportement malveillant ou atteinte à leur dignité, et ce, conformément aux dispositions de la Constitution qui protège la femme contre toutes les formes de violence dans tous les lieux et en toutes conditions mais aussi dans les espaces publics et en milieu professionnel et privé.
La délégation algérienne a également répondu, au cours des débats, aux allégations dont la délégation marocaine n’a cessé de colporter pour dissimuler ses crimes dans les territoires sahraouis occupés.
La délégation a réfuté les allégations flagrantes du représentant marocain qui a tenté de tromper la communauté internationale avec ses fausses allégations.
La délégation algérienne a également expliqué que les allégations répétées concernant le prétendu recrutement d’enfants sahraouis issus des camps de réfugiés, «n’est qu’une tentative désespérée du Maroc pour convaincre certains de la véracité de ses calomnies, qui sont démenties par les rapports du l’ONU et ses agences, ainsi que les organisations non gouvernementales qui visitent régulièrement les camps de réfugiés de Tindouf».
La délégation algérienne a insisté, à titre de rappel, sur les déclarations du porte-parole du SG de l’ONU faites janvier dernier auxquelles il a démenti les allégations mensongères relayées par les médias marocains concernant l’implication des enfants dans la guerre.
Ce démenti, ajoute la délégation algérienne, a torpillé «les tentatives désespérées du royaume visant à salir l’image du combat légitime du peuple sahraoui à travers les multiples manouvres qu’il menait pour détourner l’attention de l’opinion internationale de la nature du conflit au Sahara occidental liée à l’occupation marocaine».
«Au lieu de verser dans la propagande et les mensonges, il vaut mieux accorder davantage d’intérêt à la situation des enfants marocains rongés par la pauvreté et la famine outre les niveaux élevés de décrochage scolaire et la consommation des drogues en milieux scolaires», a précisé la délégation algérienne au représentant du Maroc.
«Les responsables marocains se servent de ces innocents comme outil diplomatique de chantage contre les pays voisins à travers l’organisation des vagues migratoires clandestines. Ils les utilisent également, contre leur gré, pour la promotion du tourisme sexuel à l’ombre du phénomène des abus sexuels des enfants, condamné même par des ONG marocaines», a souligné la délégation algérienne.
Il y a lieu de noter que le représentant de l’Afrique du Sud a condamné, de son côté, «la violence sexuelle systématique» qu’exerce le régime marocain au Sahara occidental ce qui a fait réagir le représentant du Maroc qualifiant ces déclarations de «politiques».